Un proverbe bien connu affirme que l’avenir appartient aux lève-tôt, ce qui ne serait toutefois pas le cas, selon les résultats d’une étude publiée dans le journal Science.
Une équipe de chercheurs de l’Université de Liège, en Belgique, a mesuré par résonance magnétique l’activité cérébrale de deux groupes de personnes dont les habitudes de sommeil étaient différentes.
En s’assurant que chaque personne des deux groupes dormait le même nombre d’heures, l’équipe de Christina Schmidt a voulu évaluer la résistance des participants en les confrontant à une tâche d’attention visuelle précise à différents moments de la journée.
Les deux groupes avaient des habitudes de lever décalées de 4 heures. Autant pour le groupe des lève-tôt que des lève-tard, l’activité mesurée 90 minutes après leur lever respectif démontrait qu’ils étaient aussi efficaces l’un que l’autre. Par contre, la même mesure enregistrée 10 heures après leur réveil démontrait une grande différence au bénéfice des lève-tard.
La différence s’expliquerait par deux facteurs : l’horloge circadienne qui synchronise le sommeil avec le rythme du jour et de la nuit et le processus homéostatique qui prend une sorte de mesure du temps que l’on passe éveillé.
Les lève-tôt seraient plus sensibles à la pression homéostatique et accumuleraient ainsi plus rapidement la pression que le sommeil leur impose.