Pour cette exposition, s’il y a bien un problème qui ne s’est pas posé pour les responsables, c’est l’abondance de matière à choisir afin de représenter au mieux le cinéaste.
En effet, Stanley Kubrick a privilégié la qualité de ses films à la quantité, si bien qu’on lui dénombre seulement 13 longs métrages.
Pour les directeurs de l’exposition, le but était donc de réussir à résumer au grand public une carrière de 60 ans, qui a vu le cinéaste se passionner dans un premier temps pour la photo.
Un hommage à Kubrick comporte donc ses photographies publiées au début de sa carrière, des dizaines d’objets venant de ses différents films, des making of, des caméras ainsi qu’une importante documentation manuscrite, comme des cahiers de scénarios.
Là où l’exposition est originale, c’est que l’ambiance de chacun de ses films a su être recréée physiquement.
Ainsi, pour 2001: A Space Odyssey, le visiteur passe dans une pièce d’un blanc éclatant où résonne la voix de HAL, l’ordinateur du vaisseau Discovery One.
Pour la zone sur The Shining, on se met dans la peau du petit Danny en regardant une vidéo installée à hauteur d’yeux d’un enfant, on peut voir les habits des jumelles ou encore la machine à écrire de Jack, posée sur une table avec sa phrase sans fin : « All work and no play makes Jack a dull boy ».
Cette ode à Stanley Kubrick se déroule au Los Angeles County Museum of Art et est recommandée à tous les amateurs de grand cinéma.