La plus importante étude jusqu’ici portant sur des enfants africains fait un lien entre la malaria et des problèmes de neuropsychiatrie.
Une étude menée par le Collège universitaire de la médecine ostéopathique parue dans The Lancet Neurology fait état de troubles subséquents à la malaria.
Cette situation affecterait des centaines de milliers d’enfants. Rappelons que la malaria cérébrale est une maladie sévère s’attaquant au cerveau qui touche près d’un million d’enfants, en majorité en Afrique subsaharienne.
Le taux de mortalité lié à cette maladie est de 15 à 25 %. Nous apprenons maintenant qu’elle peut aussi causer des séquelles telles que l’épilepsie, des troubles du comportement ainsi que des déficits moteurs, sensoriels et du langage.
En fait, 135 000 enfants de moins de 5 ans développent l’épilepsie des suites de ce type de malaria. Pour tirer ces conclusions, les chercheurs de l’étude ont observé pendant cinq ans une centaine d’enfants de Blantyre, au Malawi.
Les plus grands facteurs de risque de désordres subséquents ont été reconnus comme étant les convulsions et les très fortes fièvres. Les chercheurs recommandent donc que l’on soit plus efficace dans leur traitement.
Vacciné par un moustique
Le moustique transmetteur du paludisme, communément appelé malaria, pourrait servir dans la recherche pour combattre la maladie.
Selon une étude publiée dans le magazine Science, des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale ont découvert que la modification d’un seul gène, le TEP1, affecte la résistance du moustique à l’infection.
L’étude a porté sur le moustique Anopheles gambiae, le principal transmetteur de la malaria en Afrique. On a analysé sa résistance au parasite et on a découvert que son gène TEP1 était différent de celui des autres espèces.
Cela pourrait donc mener à des programmes plus efficaces pour enrayer cette affection qui touche 250 millions de personnes par année et fait un million de morts, surtout en Afrique.
Le mystère derrière le paludisme
Selon des scientifiques de l’Institut de recherche médicale Walter et Eliza Hall, huit protéines sont responsables de la dispersion de la maladie parasitaire provoquée par une piqûre de moustique, l’anophèle.
Ces protéines sont responsables de l’adhérence des globules rouges infectés aux vaisseaux sanguins, empêchant ainsi leur destruction par la rate.
« Cette découverte améliore énormément notre compréhension de la manière dont le parasite prend le contrôle des globules rouges afin de garantir sa survie et contrer les défenses immunitaires », a souligné l’équipe de chercheurs. Ces derniers entrevoient la découverte d’un vaccin ou d’un traitement qui pourraient détruire ces globules rouges et empêcher le développement de la malaria.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, trois millions de personnes décèdent chaque année de la maladie et six cents millions en sont atteints.