(CHRONIQUE)
Depuis quelques mois, je trouve mes journées au boulot difficiles. Pas parce que je n’aime pas mon travail. Pas parce que mes collègues sont désagréables. Même pas parce que je dois me taper le trajet de taxi à l’aller et au retour? Non, mes journées sont difficiles parce que je me sens poche!
Dans ma vie d’avant, mon cerveau avait une rapidité de compréhension et d’exécution qui me rendait plutôt fière. J’apprenais et retenais de nouvelles consignes sans explication et je savais exactement quand les appliquer. J’étais celle à qui on confiait les projets spéciaux parce que je savais être rapide et efficace!
Dernièrement, je me suis fait dire de faire attention et de prendre plus mon temps parce que j’ai fait des erreurs que j’aurais pu éviter. J’ai aussi perdu un contrat parce que je n’ai pas été capable de donner le rendement attendu. Le coup a été dur à prendre. Je n’ai jamais eu un égo démonstratif, mais en même temps, j’ai toujours eu confiance en mes capacités. J’ai l’impression de ne plus pouvoir compter sur mon cerveau? c’est comme s’il y a des trous qui m’empêchent d’accéder à l’information qui est pourtant bien accessible!
Je n’aime pas trop l’expression, mais je crois bien que la charge mentale de ma vie familiale de maman solo est en train d’affecter mes capacités intellectuelles, ma santé mentale et ma santé physique. Je sais bien que je dois prendre des moments pour prendre soin de moi, mais je n’ai pas encore trouvé la formule magique pour y arriver. J’ai de la difficulté à profiter d’une soirée à moi quand je sais que la nuit sera surement mouvementée par les mauvais rêves des cocos qui angoissent quand maman n’est pas là? Disons que je suis en période de constatation de l’état de la situation et qu’éventuellement, je devrai prendre des décisions et faire des changements.
Les tempêtes et les orages qui ont animé les premières années de ma vie de maman semblent se calmer et ça me laisse espérer plus de calme et de routines établies. Je suis super hyper fière de ce que j’ai accompli dans ma vie de maman. J’espère que je trouverai bientôt un équilibre qui me permettra d’être aussi fière de ce que je peux accomplir au travail.
Avez-vous trouvé la recette pour calmer une attaque aiguë de «mommy brain»?