Même en quantité moindre, le manganèse contenu dans l’eau potable peut nuire au développement cognitif des enfants, selon une récente étude québécoise parue dans le bulletin UdeMNouvelles.
362 enfants de 6 à 13 ans issus de huit villes différentes au Québec ont participé à l’étude. On a remarqué que plus le manganèse était élevé dans l’eau et plus les enfants avaient des troubles de coordination motrice et de mémoire à court et long termes.
Le manganèse se retrouve naturellement dans les couches géologiques et est essentiel à nos vies, mais en trop grande quantité, il pose problème.
« Nous en absorbons par notre nourriture et le corps régule sa concentration dans l’organisme. Mais à forte dose, il cause des troubles semblables à la maladie de Parkinson : désordre moteur, déficit de mémoire, anxiété, hostilité », explique la chercheuse du CHUM Sainte-Justine, Maryse Bouchard.
L’Organisation mondiale de la santé a fixé la limite acceptable du manganèse dans l’eau potable à 400 microgrammes par litre. Parmi les huit villes de l’étude, la plus haute concentration était de 260 µg et pourtant, elle posait problème. « Aux États-Unis, 8 % des puits privés et 11 % des aqueducs publics dépassent cette concentration et nous n’avons pas de données pour le Canada », ajoute Mme Bouchard.
De plus, le manganèse affecte aussi le QI des enfants.
Une des solutions serait d’utiliser les carafes d’eau filtrantes, qui retiennent en moyenne 70 % du manganèse.