Étiquette : manger
Ne mangez pas pour deux
Les scientifiques constatent qu’il est réellement important de manger à heures fixes afin de favoriser une meilleure digestion et ajoutent cette fois une bonne raison.
Des chercheurs du Salk Institute for Biological Studies en Europe viennent en effet de découvrir que les gènes du foie fonctionnent mieux lorsqu’on mange à des heures fixes.
Selon l’article publié dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, les milliers de gènes du foie sont activés après qu’on ait mangé et non selon un rythme biologique défini comme on le croyait auparavant.
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont comparé deux types de souris, un groupe présentant une mauvaise horloge biologique et un groupe de rongeurs normaux. On a étudié les gènes des deux groupes lorsqu’ils mangeaient et aussi lors de jeûnes.
Les souris avec une horloge déficiente la ramenaient à la normale avec un régime alimentaire régulier et les gènes des souris au rythme normal ne fonctionnaient que très peu lors de jeûnes.
Ainsi, l’activation dépend donc de l’horaire de nos repas. Plus celui-ci est précis et régulier, mieux les gènes du foie fonctionnent et favorisent une meilleure digestion.
Prenez une pause pour manger
On ne le dira jamais assez, il est important de prendre le temps de bien manger et de bien mastiquer. Une nouvelle étude le confirme encore, manger vite nous pousse à trop manger.
Les agendas surchargés, la pile de dossiers à régler et le stress sont tous des facteurs qui nous obligent bien souvent à « manger sur le pouce », rapidement, devant l’ordinateur même. En quelques minutes, notre repas est ingurgité et on reprend notre travail.
Rien de mieux pour vous conduire vers une prise de poids non désirée. Selon la nouvelle étude du Kaiko General Hospital à Athènes, lorsque nous mangeons, nous libérons une hormone qui indique graduellement au cerveau le niveau de satiété et nous invite à terminer notre repas. Toutefois, lorsque nous mangeons trop vite, nous sommes portés à manger plus, car cela freine la libération de l’hormone. Ainsi, nous ne savons plus que nous sommes arrivés à satiété.
Encore une fois, on préconise une pause de plusieurs minutes afin de bien manger, mais surtout de prendre le temps de manger calmement, hors de son poste de travail idéalement. Après tout, manger ne devrait-il pas être un plaisir de la vie?
Dans les dernières années, l’alimentation est devenue un enjeu de la société. Avec des ajouts de nutriments de toutes sortes, le choix n’est pas pour autant devenu plus facile.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les personnes ne savent plus quoi ni comment manger devant la multitude de choix qui se présentent à eux et avec toutes les informations qui leur sont transmises.
C’est ce qu’a constaté Émilie Lacaille, de l’Université du Québec à Montréal, lors de son étude pour son mémoire, Cacophonie alimentaire et femmes québécoises : des modèles alimentaires en mutation.
Les aliments transformés seraient la principale source d’anxiété pour les consommateurs. Madame Lacaille a aussi noté que les gens avaient rompu l’héritage culinaire familial pour mieux adapter les menus à leur style de vie et avoir des mets qui leur ressemblent.
Aujourd’hui, on semble aussi vouloir privilégier le plaisir de manger et le partage d’habitudes saines et simples, sans tracas.
Le chercheur Michael Marmot, de l’American Institute for Cancer Research, affirme que de saines habitudes de vie permettent de réduire du tiers l’incidence de cancer.
Convaincu que les gens peuvent prévenir l’apparition de la maladie, le Dr Marnot indique qu’une alimentation équilibrée, un programme d’exercices régulier et un poids santé diminuent de 40 % le risque de cancer du côlon et du sein.
22 autres experts ont travaillé avec M. Marmot à décortiquer les habitudes de vie liées à différents types de cancer, dont celui des poumons. Leurs conclusions vont dans le même sens que celles de la World Health Organization, qui recommande une alimentation riche en fruits et légumes, en produits de grains entiers, avec moins de portions de viandes.
« Notre étude démontre qu’en apportant des changements significatifs au quotidien, on peut réduire le nombre de cas de cancer », a conclu le Dr Marmot.
Le chercheur Jean-Philippe Chaput, de la faculté de médecine de l’Université Laval, a découvert, avec surprise, que les personnes ayant fourni un effort intellectuel intense avaient tendance à manger davantage, même si elles avouaient de pas ressentir la faim.
Pour en arriver à ces conclusions, le Dr Chaput a fait passé trois tests à ses sujets : lire et résumer un texte de vulgarisation, faire des tests d’attention, de mémoire et de vigilance à l’ordinateur et finalement, relaxer en position assise.
Les participants dont les neurones étaient le plus stimulés consommaient jusqu’à 200 calories de plus que les sujets soumis à des séances de relaxation.
Pour le Dr Chaput, le travail intellectuel intense étant plus stressant, il déstabiliserait plusieurs hormones, dont le cortisol, et ferait chuter le taux de sucre dans le sang. Cette baisse de glycémie stimulerait l’appétit et les personnes auraient tendance à manger davantage.