Les études sur le sommeil sont nombreuses ces derniers jours avec le congrès annuel Sleep. Une nouvelle recherche présentée par des chercheurs américains dévoile cette fois que les personnes angoissées sont les plus affectées par le manque de sommeil.
« Cette étude souligne l’importance du sommeil dans le fonctionnement émotionnel et les personnes très anxieuses pourraient être plus vulnérables », mentionne la chercheuse Andrea Goldstein.
Le manque de sommeil affecte donc des zones du cerveau reliées à nos émotions profondes.
Les chercheurs ont analysé les données de 18 adultes en bonne santé auxquels on a fait passer deux scanneurs. Un premier lors d’une nuit normale et un second lors d’une nuit sans sommeil. Chaque fois, ces personnes devaient également mettre en jeu leurs émotions lors d’une phase d’anticipation à des expériences négatives.
Celles en manque de sommeil avaient plus d’activité dans les zones cérébrales régissant les émotions profondes, surtout au niveau de la reconnaissance négative. Les personnes très angoissées étaient le plus affectées, ayant jusqu’à 60 % plus de réactions d’anticipation.
« L’anticipation est un processus cérébral fondamental, un mécanisme de survie que partagent de nombreuses espèces. Nos résultats montrent qu’une seule nuit d’insomnie altère de façon significative le fonctionnement cérébral optimal de l’individu, surtout chez les personnes angoissées », ajoute la chercheuse.