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Pleins Écrans : Marianne Farley nous parle de Frimas, qui met en vedette Karine Gonthier-Hyndman

Frimas, le plus récent court métrage de l’admirable Marianne Farley, est présenté au festival en ligne Pleins Écrans. La bande-annonce avait énormément fait jaser et Karine Gonthier-Hyndman, l’actrice principale du film, promettait d’offrir une performance époustouflante. Et évidemment, nous ne sommes pas déçus.

Crédit:Via IMDb

En effet, nous avons eu la chance de visionner ce court métrage qui est en lice dans la course aux Oscars et tout de cette production nous a épatée. De plus, nous nous sommes entretenus avec la réalisatrice qui en avait long à nous dire sur ce projet qui lui tient tant à coeur. Eh oui, c’est un peu plus tôt cette semaine que la comédienne et réalisatrice a fait preuve d’une grande générosité et nous a gentiment accordé une entrevue.

Frimas | Trailer | h264 from H264 DISTRIBUTION on Vimeo.

Est-ce que vous ressentez une certaine pression face à la possibilité que votre film se rende aux Oscars?

La pression… Oui, il y a une certaine pression. Mais on n’a tellement pas le contrôle là-dessus. C’est vraiment un beau cadeau quand ça arrive et en même temps si ça n’arrive pas, juste le fait que le film puisse avoir cette visibilité-là, je suis vraiment reconnaissante.

Quelle a été votre inspiration principale pour faire ce film?

J’ai toujours été très interpellée par le droit des femmes, les droits humains en général, mais bien entendu, le droit des femmes. […] Maintenant que j’en parle, peut-être après les élections de Donald Trump […] Je me suis rendu compte à quel point on n’est pas à l’abri de perdre ces droits-là, en tant que femme. […] Plus je faisais mes recherches, plus je me suis réveillé : l’avortement a été légal en 1988 au Canada, ça ne fait pas si longtemps que ça! Ce n’est pas encore acquis et c’est ce dont je me rends compte. Même si l’on se sent confortable en tant que femme, je ne suis pas convaincu que cette loi ne pourrait pas changer…

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Le sujet de l’avortement est un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre, à quels genres de réactions vous vous attendez?

Je m’attends à un peu de tout. Je sais qu’il y a des gens qui sont contre l’avortement… C’est quand même 60% de la population américaine qui croient que les femmes devraient avoir accès à des soins d’avortement. Mais le 40% qui est contre est très vocal. Il crie très fort et prend beaucoup de place dans le débat. Évidemment, au Canada, c’est mieux, mais c’est quand même fou à quel point ceux qui sont antiavortement, parlent très fort sur la place publique. […] La réalité est que les femmes vont continuer à avoir des avortements. Que l’on soit d’accord ou non, les femmes vont continuer de trouver une manière à avoir accès à un service d’avortement.

Quels enjeux avez-vous rencontrés lors des tournages?

Heureusement, on a tourné avant la COVID et pendant le tournage, on n’a pas eu de problème. On a tourné vers la fin février 2020. On a vraiment été chanceux. […] Par contre, faire de la postproduction en temps de pandémie, surtout au début […] c’est certain que ç’a ralenti le processus. Ça prit une bonne année avant de terminer le montage, ce qui est beaucoup de temps pour un court métrage. […] Faire du montage en ligne, ce n’est vraiment pas l’idéal.

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Comment Karine Gonthier-Hyndman a réagi lors de sa première lecture du scénario?

Elle a lu le scénario avant d’auditionner. […] Elle a le même point de vue que moi sur la question. Elle est donc très ouverte. Elle avait envie de jouer un personnage complexe qui vit un grand tourment émotif […] ce n’est pas un personnage simple. […] Son personnage venait avec beaucoup de complexité et montrait en fait la réalité que nous ne savons pas ce que nous ferions tant que ça ne nous arrive pas.

Quel aspect du tournage vous a le plus marqué?

La préproduction n’était pas tellement évidente comme nous n’avions pas tellement de moyens. Nous avions un camion réfrigéré […] Nous devions conceptualiser le camion et la façon de tourner […] Il fallait configurer les horaires de tournages, il faisait très froid […] Nous devions trouver une façon de faire bouger le camion sans qu’il soit en train de rouler sur l’autoroute. […] Il y a eu plein de petits pépins, mais en même temps, c’est ça tourner. Il y a toujours des malchances, mais il y a aussi beaucoup de surprises. C’est l’art de se revirer de bord. Il faut vraiment être en mode solution en tout temps!

Crédit:Frimas, Via IMDb

Pourquoi avoir fait un court métrage avec une idée aussi brillante et non un long métrage? 

En fait, au départ, je voulais faire un long métrage, et peut-être que j’en ferai un éventuellement. Mais j’avais un sentiment d’urgence par rapport à ce qui se passe actuellement et je voulais en parler rapidement. Un long métrage, c’est beaucoup plus long qu’un court métrage et je savais que si je m’embarquais dans ça, j’en avais pour des années. […] Je savais que nous étions capables de monter ce projet-là et de le tourner rapidement.

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Frimas, un genre de Handmaid’s Tale avec Karine Gonthier-Hyndman?

La bande-annonce de Frimas, le prochain court métrage de la réalisatrice Marianne Farley, qui traite de l’avortement, nous scie les jambes en deux tout en nous glaçant le sang. Les quelques minutes nous font penser (un peu) à The Handmaid’s Tale et l’on ne peut pas en être plus heureux!

Dans Frimas, l’actrice Karine Gonthier-Hyndman incarne Kara, qui, dans une autre réalité où l’avortement est totalement criminalisé, ira se faire avorter dans une clinique d’avortement mobile illégale. Bien évidemment, choisir cette option n’est pas sans danger dans ce monde qui reflète peut-être un futur proche. Une fois à l’intérieur de cette clinique mobile glauque, Kara se rendra vite compte des répercussions inquiétantes face à sa décision.

Mercredi, ce court métrage a été présenté en première mondiale au Festival Regard 2021, qui a actuellement lieu au Saguenay. Il est également important de souligner que Marianne Farley avait été nommée aux Oscars grâce à son film Marguerite, qui faisait partie de la Short list des courts métrages en 2019. Ce n’est pas rien!

Marianne avait déjà partagé la bande-annonce du court métrage sur sa page Facebook, en mai dernier.

Avouez que la bande-annonce du court donne froid dans le dos par ces périodes de chaleurs intenses!

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Les films de Marianne Farley et de Guillaume Lambert présentés au Festival Regard

Le Festival Regard n’a vraiment pas été chanceux l’an dernier. Lancé le 11 mars 2020 en soirée, il avait été annulé le lendemain, quand le premier ministre du Québec a annoncé que les rassemblements étaient désormais limités à 250 personnes, alors que la COVID-19 gagnait du terrain par chez nous.

Guillaume Lambert aura officiellement été le porte-parole le plus bref du festival! Son court métrage Errance, qu’il a tourné avec Catherine Brunet, Alexa-Jeanne Dubé, Étienne Galloy, Jean-Simon Leduc et Félix-Antoine Tremblay au moment de l’annulation l’an dernier, compte parmi les films qui seront présentés dans cette 25e édition.

Cette année, c’est Louis-David Morasse qui chausse les souliers de porte-parole. « Au fil du temps, j’ai vu évoluer Regard […] j’ai vu avec fierté le Festival devenir international, devenir un lieu de rencontre incontournable pour le septième art, sélectionneur officiel pour les Oscars… Comme plusieurs j’éprouve un grand sentiment d’appartenance envers cet événement et je me targue de pouvoir affirmer que Regard, c’est mon vieux chum », s’enthousiasmait le comédien par voie de communiqué au moment de l’annonce, à la fin mars.

La 25e édition de ce festival de courts métrages qui a lieu à Saguenay et qui propulse nos artistes et artisans à l’international a dévoilé mercredi sa programmation, qui risque d’attirer, comme à l’habitude, bien des personnalités québécoises. Du 7 au 13 juin, le festival présentera dans six lieux de projection plus de 150 courts métrages venant d’une trentaine de pays. 55 de ces films font partie de la compétition officielle et, dans le lot, 24 sont québécois.

Crédit:Errance via Festival Regard

Parmi les courts métrages phares de l’édition 2021, on compte Frimas de Marianne Farley, qui sera présenté en première mondiale et qui traite du droit à l’avortement; Rosa de Jean-Michel Gervais et Gabriel J. Lemay qui met en vedette les talentueux Benoît Brière et Théodore Pellerin; Les Grandes Claques d’Annie St-Pierre, qui avait été présenté à Sundance plus tôt cette année; et Donc, Socrate est mortel d’Alexandre Isabelle, qui met en vedette Pierre-Luc Brillant ainsi qu’Eve Landry et qui avait été présenté à Aspen.

On pourra voir Karine Gonthier-Hyndman et Catherine Paquin-Béchard dans Babatoura de Guillaume CollinLévi Doré et Henri Picard dans L’abat d’Olivier Côté; Marguerite Bouchard et Patrick Hivon dans Comme une comète d’Ariane Louis-SeizeGinette Reno dans Imelda 3 : Simone de Martin Villeneuve; et Noémie O’Farrell dans Miette de Maude Bouchard et Camille Trudel.

Par ailleurs, le Festival Regard proposera aussi des performances musicales de The Halluci Nation, Saratoga, Vice E roi, Clay and Friends et Barry Paquin Roberge au Ciné-parc urbain.

Pour la programmation complète, c’est par ici.

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Céline Bonnier en vedette du premier long métrage de Marianne Farley

C’était ce mercredi que se donnait le coup d’envoi du tournage du tout premier long métrage de Marianne Farley, Au nord d’Albany, avec en vedette Céline Bonnier.

« Je suis très fébrile de débuter ce tournage. Dans les circonstances que nous vivons tous et toutes depuis plusieurs mois je sentais que c’était important de continuer d’être dans la création de contenu qui puisse inspirer, qui puisse être porteur d’espoir. Bien entendu on a dû s’adapter à la nouvelle réalité, mais s’il y a un milieu qui se met rapidement en mode solution et qui est rigoureux, c’est bien le milieu culturelJe suis aussi extrêmement fière de dire que près de 70% des postes clés sur mon projet sont comblés par des femmes. Nous avons vraiment une superbe équipe ! »a déclaré la réalisatrice qui a aussi collaboré au scénario avec Claude Brie, en plus de tenir le rôle de productrice.

En plus de Céline Bonnier, Au nord d’Albany comptera aussi sur les talents de Zeneb Blanchet et Kelly Depeault qui ont toutes les deux été du film La déesse des mouches à feu, ainsi qu’Eliott PlamondonRick Roberts, Naomi Cormier, Sean Tucker et Frédéric Pierre.

On y suivra Annie (Bonnier), la mère de deux enfants qui décidera de quitter Montréal après que sa fille Sarah (Blanchet) lui ait révélé qu’elle a grièvement blessé une fille qui la harcelait. C’est donc en direction des États-Unis que la mère insouciante choisira de se diriger avec sa famille, mais leur fuite prendra une tournure inattendue quand sa voiture tombera en panne près d’un village des Adirondacks. Paul (Roberts), la garagiste célibataire de la ville leur apprendra alors que la réparation devra attendre après le week-end. Chose qui ne fera pas plaisir à Annie, qui tentera de le convaincre de faire autrement. S’installera alors une dualité « corrosive » entre les deux.

Au nord d’Albany prendra l’affiche au Québec en 2021.

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Marianne Farley prépare un film sur l’avortement

En plus d’être actrice, Marianne Farley est une productrice, une réalisatrice et une scénariste accomplie, qui a même foulé le tapis rouge des Oscars plus tôt cette année puisque son court métrage Marguerite y était en compétition.

Parmi ses multiples projets en cours, l’artiste multitalentueuse travaille sur Seize, un court métrage qu’elle écrit et réalise, qui porte sur un sujet qui lui tient à c?ur, le droit à l’avortement.

En entrevue avec le magazine Échos Vedettes, elle s’est ouverte sur la question :

« Ça fait longtemps que je veux faire un film là-dessus et que j’anticipe ce qui est en train de se passer aux États-Unis. Je prévois la même chose au Canada. On tient le droit à l’avortement pour acquis, mais je suis convaincue qu’il ne l’est pas. »

Ça promet d’être un film au regard percutant, si vous voulez notre avis!

Par ailleurs, Marianne Farley est en attente de financement pour un long métrage qu’elle a écrit, Au nord d’Albany, et se prépare à réaliser des films chez nos voisins américains.

De plus, son fils aîné, Sacha Brie, partagera l’écran avec elle dans un autre projet qu’elle a coproduit, Les Nôtres, tourné l’été dernier et dont la date d’entrée en salle n’a pas encore été annoncée.

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Marianne Farley reçoit un prix de la Fondation Émergence

En cette Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, on apprend via Le Journal de Montréal que la Fondation Émergence (qui lutte quotidiennement pour cette cause en plus de défendre les droits de la communauté LGBTQ+) a annoncé qu’elle remettra le prix Coup de c?ur à la réalisatrice Marianne Farley pour souligner l’impact de son film Marguerite.

Le court métrage Marguerite, qui a été nommé aux Oscars cette année, raconte l’histoire de Marguerite (Béatrice Picard), une femme âgée qui fait enfin la paix avec son passé suite à des discussions avec Rachel (Sandrine Bisson), son infirmière ouvertement homosexuelle, avec qui elle développe une belle amitié.

« Je n’ai pas la prétention d’avoir fait une différence avec Marguerite. Mais je sais que le court métrage a bouleversé beaucoup de gens. Et j’ose espérer que ça n’a pas bouleversé uniquement des gens de la communauté LGBTQ, mais aussi ceux de la communauté hétérosexuelle qui, peut-être, portent encore un certain jugement. C’était mon but, brasser les hétérosexuels pour qu’ils se réveillent. C’est important de présenter des histoires comme celle de Marguerite. Il faut en parler, il faut que ça devienne la norme », a confié la réalisatrice au Journal.

Le court métrage sera disponible dès le mois prochain via la plateforme Vimeo et le prix Coup de c?ur sera officiellement remis à Marianne Farley le 23 mai.

Rappelons que c’est Rosalie Bonenfant qui a été nommée porte-parle de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie.