(Los Angeles-AFP) – Quand la guide arrête l’autobus devant l’emplacement du salon de coiffure où Marilyn Monroe s’est teint les cheveux en blond platine pour la première fois, l’un des touristes s’exclame « waouh! » avec admiration, ému par sa plongée dans le quotidien de Marilyn à Los Angeles.
L’imagination est cependant de rigueur, car le salon de coiffure, sur le célèbre Hollywood Boulevard, est aujourd’hui une boutique de souvenirs de pacotille, bien loin du glamour de l’actrice, décédée il y a 50 ans…
Le tour — 60 dollars pour quatre heures — est mené par Elisa Jordan, experte de Marilyn et admiratrice de la star depuis l’âge de 5 ans.
Le parcours débute au Musée Hollywood, où les collectionneurs d’objets en relation avec Marilyn exposeront leurs trésors jusqu’au mois de septembre.
Il plonge ensuite dans la vie privée de la célébrité, en passant notamment devant l’école où ses camarades se moquaient d’elle, le Théâtre Egyptien — une salle de cinéma historique sur Hollywood Boulevard qu’elle appréciait pour ses singes en cage — ou l’un des orphelinats où elle passa une partie de son enfance.
« Quand Norma Jean[son véritable nom -NDLR]a vu pour la première fois la plaque “Orphelinat” à l’entrée, elle a commencé à pleurer et à crier : “Je ne suis pas orpheline, j’ai une maman, s’il vous plaît, ne me laissez pas ici! ” », raconte la guide.
L’actrice a grandi à Los Angeles dans les années 20 et 30, rappelle Mme Jordan, qui veut montrer aux touristes le lien intime entre la diva et Los Angeles.
Ce nouveau parcours est l’un de nombreux événements organisés dans la Cité des Anges pour commémorer la mort de la vedette, le 5 août 1962.
Samedi, des admirateurs vêtus en rouge, noir et blanc, assisteront à un banquet dans les studios Fox — avec lesquels Marilyn était sous contrat — et une cérémonie du souvenir sera organisée dimanche dans une église presbytérienne.
Le tour de Mme Jordan s’achève devant le portail couvert de lierre de la maison du quartier huppé de Brentwood, où Marilyn a succombé le 5 août 1962 à une surdose de barbituriques, à l’âge de 36 ans.
À la fin du parcours, Mme Jordan avoue à ses clients, majoritairement féminins : « Les gens me demandent pourquoi je suis à ce point obsédée par Marilyn Monroe… ». La raison est que “si une orpheline peut devenir la femme la plus célèbre du monde, alors il n’y a rien que nous ne puissions faire”.