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Rémi-Pierre Paquin et Martin Juneau s’inquiètent pour leurs restaurants

Dur coup pour les bars, salles à manger, salles de spectacles et cinémas des régions qui passeront en zone rouge à compter de ce jeudi 1er octobre. Le premier ministre québécois François Legault a en effet ordonné la fermeture de tous ces endroits le temps de 28 jours pour éviter que la deuxième vague qui frappe actuellement le Québec ne devienne hors de contrôle. Tant d’efforts avaient pourtant été mis par la grande majorité des propriétaires pour respecter les consignes sanitaires. C’est d’ailleurs ce que déplore Rémi-Pierre Paquin et Martin Juneau, qui s’inquiètent tous les deux de l’avenir de leurs entreprises.

C’est par les réseaux sociaux que les deux entrepreneurs se sont prononcés, le coeur gros, sur les nouvelles mesures qui prendront place dans la nuit de mercredi à jeudi.

Pour le comédien Rémi-Pierre Paquin, c’est au premier ministre québécois qu’il s’adresse. Selon lui, la fermeture des salles à manger ne fait de sens puisqu’il est beaucoup plus facile de contrôler l’environnement des restaurants que celui des lieux privés, comme les maisons. Il se questionne donc sur les raisons qui ont empêché le gouvernement de ne pas opter pour la mise en place des mesures plus strictes pour les propriétaires récalcitrants. Après tout, c’est la survie de son entreprise et celle de ses employés qui est en jeu.

« Bonjour Monsieur le premier Ministre, je suis copropriétaire de trois pubs irlandais à Montréal et Québec. Depuis la réouverture des restaurants l’été dernier, nous avons travaillé à l’application des mesures sanitaires imposées avec rigueur et professionnalisme. Tout comme la majorité de nos collègues restaurateurs, nous avons réussi à offrir un espace sécuritaire à notre précieuse clientèle. Malgré la capacité d’accueil réduite à 50%, nous étions fiers et heureux de pouvoir payer nos comptes et d’assurer un salaire à nos employés. Nous sommes devenus des pros de la socialisation supervisée.

« La fermeture des restaurants jumelée au temps frais qui s’en vient favorisera les regroupements dans les espaces privés intérieurs. Vous le savez mieux que quiconque, ces regroupements sont légalement impossibles à contrôler. Pourquoi ne pas nous confier ce rôle en accentuant la supervision de nos établissements? En punissant les restaurateurs délinquants? », peut-on lire dans son message.

Il en revient ensuite à la confiance du gouvernement. Il souhaite que celui-ci permette aux restaurants d’être les lieux de refuge des Québécois qui commencent à avoir le coeur lourd de toute cette crise.

« Faites-nous confiance, Monsieur Legault. Nous sommes tout à fait conscients du danger qui s’abat sur notre société. Mais nous considérons que les efforts déployés afin d’appliquer les mesures de la santé publique méritent d’être reconnus. Laissez-nous offrir une évasion contrôlée aux Québécois qui en ont tant besoin en ces temps douloureux », a-t-il finalement conclu.

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Du côté de Martin Juneau, son message vise plutôt les récalcitrants qui ont participé à l’augmentation du nombre de cas en faisant fi des règles. Sa colère est d’ailleurs bien palpable.

« Nous avons investi dans nos locaux afin d’améliorer les salles à manger pour respecter les distanciations…
Je me suis même fâché contre du staff…
Je n’ai pas serré la main ni pris dans mes bras mes amis proches depuis 6 mois…
Nous avons été SUPER prudents et vigilants à tous les niveaux…

Et pourtant nous devons fermer nos établissements DE NOUVEAU!!!
Je n’en veux pas au gouvernement, j’en veux aux IDIOTS : à cause de votre manque de sensibilité et surtout d’intelligence, mes entreprises risquent fortement de ne pas  » passer à travers « , cette fois-ci. Je vous emmerde », a-t-il écrit sans retenue.

Malgré tout, il demeure positif et continue d’espérer que lui et ses copropriétaires s’en sortiront avec l’appui du public. Nous vivons en effet une crise collective, c’est donc ensemble que nous vaincrons ce satané virus!

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Par ailleurs, durant le point de presse de cet après-midi, le premier ministre a réitéré qu’il comprenait que les nouvelles mesures étaient difficiles et avaient été reçues comme « un coup de masse » chez la population, mais que le tout était fait pour limiter les contacts prolongés comme c’est maintenant la transmission communautaire qui génère le plus de cas de COVID-19 au Québec.

En espérant que ce 28 jours ne se prolongera pas…