Il ne parle pas, donc difficile de savoir si notre petit ressent une douleur lorsqu’il urine. Toutefois, selon ce que des chercheurs du Centre Universitaire de l’hôpital pour enfants Sainte-Justine à Montréal ont constaté que l’odeur nauséabonde demeure le meilleur indice prédictif de l’IVU et ce, bien devant d’autres facteurs tels que la fièvre, le sexe ou la présence d’un reflux vésico-urétéral (malformation congénitale des voies urinaires).
Les résultats de l’étude, qui a porté sur 331 patients âgés de 1 à 36 mois et sur les questionnaires remplis par les parents qui se sont présentés d’urgence à l’hôpital, seront présentés dans le numéro de mai de la revue Pediatrics.
Les chercheurs affirment que bien que l’odeur forte de l’urine ait été remarquée chez 57 % des cas d’enfants atteints d’IUV, elle a aussi été notée auprès de 32 % des petits sans infection.
De plus, la fièvre d’origine inconnue a été notée chez tous les patients atteints d’une infection urinaire, et elle a également été présente dans 92 % des cas sans IUV.
Le sexe féminin et la présence d’un reflux vésico-urétéral (95 %) font également partie de la catégorie d’indices prédictifs d’infection urinaire.
L’étude a confirmé que l’âge de l’enfant et le passé de celui-ci concernant le nombre d’IUV vécue n’affectaient pas les résultats.
La mauvaise odeur de l’urine et la fièvre étant de bons indices prédictifs, mais encore contradictoires et manquant de spécificité, des recherches supplémentaires seront nécessaires pour confirmer ou non un diagnostic d’IUV, si l’on veut se fier uniquement à ces deux éléments.