Après huit semaines à Big Brother Célébrités, Maxime Landry a tiré sa révérence, dimanche soir. Le chanteur, qui avait déjà vécu une téléréalité avec Star Académie, était prêt à partir depuis un bon moment déjà, mais a profité de l’aventure jusqu’à son élimination… et jusqu’à ce qu’il arrive à un stade où il ne se voyait plus avancer dans le jeu en respectant ses valeurs. En entrevue avec HollywoodPQ, il parle de l’ambiance à la maison, de son parcours et de ses commentaires par rapport aux stratégies de Camille, avec lesquelles il n’est pas du tout d’accord.
Maxime, tu as voulu quitter l’aventure après le départ de Jean-François Guevremont, alias Rita Baga. Qu’est-ce qui t’a donné envie de partir, et es-tu content d’être resté?
C’est sûr que je suis content d’être resté quelques semaines de plus. Honnêtement, les circonstances du départ de Jean-François, c’est ce qui a été l’élément déclencheur d’une petite écoeurantite des conversations de la maison. Je l’ai dit souvent quand j’allais au confessionnal : il y avait une espèce de boys club, de #Popeye (comme je les appelais), d’alliance de gym. T’as un Manu de l’alliance du gym qui s’en va le mettre en danger en lui disant qu’il ne se battait pas « comme un homme ». Ça, je trouve ça un petit peu spécial. C’est les circonstances de mise en danger et les mots qui ont été utilisés pour le faire qui ont commencé à m’écoeurer un peu, parce que ça faisait quand même un bout de temps qu’on les entendait dans la maison. Cette semaine-là, c’est ça qui est arrivé, et ça n’a pas été illustré. J’ai vu les émissions et j’ai eu l’air d’être déchiré du départ de Jean-François. Je l’étais, mais par les circonstances.
Ce n’est donc pas vraiment la perte de Jean-François qui t’a donné envie de partir, mais plus le microcosme et l’ambiance générale de la maison?
Je perdrais quand même quelqu’un de mon alliance, je perdais quelqu’un que j’ai appris à connaître là-bas. C’est sûr que ça m’a fait de la peine de perdre Jean-François, pis c’est une des personnes que je savais qu’on allait se reparler à l’extérieur et se retrouver dès qu’on allait pouvoir. Varda [Etienne] et Laurence [Bareil] aussi. Ces alliances-là se sont faites naturellement, quand on est arrivés. On a vu tout de suite les gangs se former. Quand tu as 15 personnalités qui arrivent dans un univers clos comme ça, c’est à l’image d’une société, heureusement comme malheureusement.
Mais qu’est-ce qui s’est passé pour que tu restes toutes ces semaines-là, malgré ton « écoeurantite »?
La ligne de temps exacte, c’est qu’une fois que Varda est partie, moi, ma game, je ne voyais pas comment j’allais la faire. Imaginez, ça fait cinq semaines que je vois partir le monde que j’aime, avec qui je suis allié, et là tout d’un coup, je me mets à me tenir au gym pour essayer d’aller plus loin dans l’aventure? C’était hors de question que ça se passe. Cette semaine-là est arrivée l’élimination double. C’est deux personnes qui se sont liées avec plus que de l’amitié [Lysandre et Claude] qui sont en danger avec moi. C’est sûr qu’ils veulent profiter de cette élimination double, parce que leur relation va ressortir dans les médias et ils veulent vivre ça ensemble. Et moi, je comprends ça. Fait que je suis resté une semaine de plus. La semaine d’après, c’est Manu qui voulait sortir, parce qu’il n’était plus capable. Oui, je vais rester une semaine de plus! Je sais que tout le monde trouve ça plate que les gens veuillent s’en aller, mais faut comprendre aussi qu’on est enfermés, pas de nouvelles de personne, on ne voyage pas… J’avais comme un peu de difficulté à trouver ma place là-dedans, mais j’étais quand même le confident du monde, ceux qui avaient besoin de se vider le coeur venaient me voir. Honnêtement, c’est les seules conversations vraies et profondes qu’on pouvait avoir. Quand j’ai fait Star Académie, on avait une minute d’appel par jour. Ça me paraissait ridicule, mais quand j’y repense, ça aurait tout changé. Là, on n’a aucune idée de ce qui se passe à l’extérieur.
Justement, est-ce que ça te stressait de penser à l’image de toi qui était projetée?
Moi, je suis mon propre gérant dans la vie, je produis mes affaires, je contrôle l’image de ma carrière. Là, pendant huit semaines, je mets ça dans les mains de quelqu’un. Faut qu’on leur fasse complètement confiance, mais on ne sait pas l’image que les gens ont de nous à l’extérieur. Je ne dirai pas que ça ne me stressait pas, c’est un peu une des raisons pour lesquelles je suis sorti. Je me disais : « Si je reste, ça se peut que je me pogne solide et que je pète une coche. J’ai pas envie d’aller là. » J’avais pas envie d’écouter les émissions et de me dire : « Eh boy, ça, c’est pas moi! » Je suis content d’être sorti à ce moment-là. De toute façon, je n’aurais pas été capable de devenir quelqu’un d’autre pour aller plus loin.
Il y a une partie du public qui a été un peu déçu que tu choisisses de ne pas faire le challenge de la rédemption. Qu’est-ce que tu as le goût de leur répondre?
Il y a plein de façons de participer à Big Brother. Ma game à moi, c’était de ne pas niaiser le monde, de ne pas aller à l’encontre de mes valeurs. [C’est pour ça que je suis parti] avant que ça arrive, que je sois obligé de le faire. Le matin où je suis parti, je me demandais si j’allais faire la rédemption, et ça parlait juste de gym dans le salon. J’étais plus capable de vivre ça, pour vrai. C’était impossible pour moi de continuer dans cette optique-là une semaine de plus! Aussi, je savais ce qui s’en venait, c’est-à-dire que ça risque juste d’être de pire en pire dans les prochaines semaines. Tout le monde se rapproche d’un grand prix, tout le monde se rapproche du titre de gagnant. Je me disais : « J’ai tu vraiment envie de piler sur mes valeurs pour ce titre-là? » La réponse, c’est non. Et si quelqu’un le veut ce titre-là et est prêt à tout faire, même niaiser le monde, qu’il le fasse…
On sent que tu fais référence à Camille Felton, qui manipule Kevin Lapierre depuis plusieurs semaines. C’est assez clair que tu n’es pas à l’aise avec sa façon de jouer et tu lui as envoyé plusieurs flèches devant le groupe. En as-tu parlé directement avec elle?
On a eu une conversation autour de la table elle et moi, et je lui ai carrément dit que ce n’était pas ma game à moi de faire ça, qu’on ne niaise pas le monde dans la vie. Je suis désolé que ça soit sorti comme ça. La manière que ça s’est passée, c’est que ça faisait des semaines que j’entendais qu’elle était à boutte du gars. Honnêtement, quand j’ai écouté les émissions, il y a une chose que j’ai voulu vérifier : est-ce qu’on me niaise? J’espérais quasiment voir les voir aller au confessionnal et dire : « Tout le monde pense qu’on est en amour l’un avec l’autre et ils ne savent pas qu’on est en train de les niaiser. » J’ai vraiment vu un gars qui est accroché après la fille, pis la fille qui l’utilise pour arriver à ses fins, qui est prête à tout.
On parlait de ton image publique, qui est celle d’un gars très gentil. T’es-tu reconnu dans ces craques-là que tu as envoyées à Camille?
Ça n’a pas débordé de ma personnalité, c’est juste que je m’entoure de monde avec qui je n’ai pas besoin d’aller là. Il n’y a personne autour de moi qui me niaise, il n’y a personne autour de moi qui a des propos homophobes… Je m’entoure de monde avec qui je partage des affaires. Mais là, on est un casting de Big Brother, ils sont allés chercher des personnalités différentes. C’est ça qu’ils veulent; ça aurait été plate d’avoir 15 Maxime Landry! On a besoin d’avoir des personnes de tous les horizons et des personnes qui ont des valeurs différentes pour que ça crée des moments comme ça. Je ne suis pas allé à l’encontre de ma personnalité. C’est pas parce que j’ai une image douce et gentille que je ne suis pas capable d’être en tabarnac!
Tu es la célébrité qu’on a le moins vue à l’écran. Penses-tu que c’est parce que tu as moins parlé de stratégie que les autres?
C’est exactement ça. C’est aussi le fait que j’avais ma guitare, on se faisait des soirées musicales et on se faisait carrément dire qu’on ne peut pas les utiliser [dans l’émission] parce qu’on n’a pas les droits des chansons. À un moment donné, faut vivre aussi! On a les caméras 24/7, mais on n’est pas tout le temps dans une cérémonie de véto ou un challenge.