Nous pouvons lire sur Postmedia News que les parents d’un enfant obèse ne veulent pas, dans la grande majorité des cas, voir la situation telle qu’elle est.
Un sondage a été effectué auprès de 860 pédiatres et médecins de famille au Canada de 2005 à 2006. Il est le premier du genre au pays.
Il en est ressorti que plus de 60 % des professionnels interrogés considèrent que les parents qui sont eux-mêmes obèses, ceux qui se braquent lorsque le surpoids de leur enfant est abordé et ceux qui démontrent peu d’intérêt à aider l’enfant à perdre du poids sont des freins à la diminution des cas d’obésité infantile.
D’autre part, ces médecins mentionnent que le manque de formation et de ressources fait en sorte que ce problème de société est plus difficile à gérer et à régler.
En moyenne, un médecin passe 10 minutes à discuter de manière générale avec le patient, puis 13 minutes en consultation de suivi. Seulement 20 % d’entre eux estiment réussir à gérer le problème du surpoids.
La moitié des répondants ont mentionné la présence de règles préétablies comme facteur les empêchant d’aborder la question de l’obésité avec les familles.
Selon Statistique Canada, 17 % des enfants canadiens sont en surpoids, alors que 9 % d’entre eux sont obèses.
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) propose une solution afin de contrer la pénurie de médecins de famille dans la province : une politique nationale sur la médecine familiale.
Alors que plusieurs de ses membres sont à bout de souffle et que les étudiants en médecine boudent de plus en plus cette discipline, la FMOQ presse le gouvernement Charest de se pencher sur cette problématique.
L’organisme a donc soumis 15 recommandations, regroupées sous trois axes : la formation, l’organisation des soins et la rémunération. Parmi celles-ci, on retrouve la représentation permanente de la médecine familiale dans les facultés de médecine, la création de dossiers médicaux électroniques pour une meilleure circulation de l’information sur un patient ou encore, une rémunération équitable et concurrentielle avec celle des omnipraticiens canadiens et des spécialistes québécois.
« Ici, le message de la FMOQ est qu’il est urgent d’agir : la valorisation de la médecine familiale passe par une action énergique sur tous les fronts pour que chaque Québécois ait un jour accès à un médecin de famille », a fait savoir le président de l’association, Dr Louis Godin.