Selon Statistique Canada, qui a mené une enquête sur le sujet, les médecins de famille sont une denrée rare au pays et la population a de plus en plus de difficulté à obtenir un suivi médical.
C’est au Québec que la situation est la plus critique : un Québécois sur quatre n’a pas de médecin de famille, tandis que la proportion passe à une personne sur sept dans les autres provinces.
Depuis 10 ans, ce phénomène de rareté a pris de l’ampleur puisque le taux de Canadiens sans médecin de famille est passé de 12 à 15 %.
« La pénurie de médecins est mondiale. Si elle est plus criante au Québec, c’est à cause d’une série d’éléments : les Latins ont tendance à plus consulter que les Anglo-saxons, et il est plus facile de recruter des médecins dans le reste du Canada à cause de la langue, de l’uniformité du code de déontologie et du fait que les médecins sont mieux payés », a expliqué le président du Collège des médecins, le Dr Yves Lamontagne, qui ajoute que le mode de rémunération de ses membres au Québec a favorisé le développement du « sans rendez-vous », au détriment d’une approche où le médecin s’implique davantage auprès des clientèles plus à risque.