De plus en plus de preuves démontrent que la stimulation de la production d’ovules par le biais de forts médicaments peut provoquer des anomalies dans les embryons et nuire à la santé de la mère, rapporte le Daily Mail.
Par la prise de ces médicaments, la femme court un risque accru de développer un syndrome de l’hyperstimulation ovarienne (SHO), une maladie rare et potentiellement mortelle qui peut aussi causer de l’insuffisance rénale et de graves problèmes respiratoires.
Le SHO est désormais l’une des plus grandes causes de mortalité maternelle en Angleterre et au Pays de Galles. Entre 1991 et 2007, 30 000 cas de cette maladie ont été enregistrés au Royaume-Uni, affirmait Geeta Nargund, professeure et chef du département de procréation médicalement assistée de l’hôpital St George à Londres, lors d’une conférence annuelle à Copenhague.
Selon elle, le Royaume-Uni, comme bien d’autres endroits dans le monde où la technique de fécondation in vitro est « agressive », devrait s’inspirer de pays comme la Hollande, la France et la Belgique qui adoptent une technique plus « douce » consistant à utiliser des médicaments moins forts.
Cette méthode peut réduire légèrement les chances de tomber enceinte, mais elle est moins dangereuse pour la santé et permet de mieux récupérer après les traitements.
Le ténofovir, vendu sous le nom de Viread, est un traitement contre l’infection au VIH qui se prend avec d’autres médicaments pour le traitement des personnes vivant avec le VIH/sida.
Les mères traitées par le fumarate de ténofovir (Viread) durant la grossesse en font usage pour préserver leur santé, mais aussi pour éviter de transmettre l’infection à leur enfant.
L’exposition au Viread in utero ne donnerait pas de bébés plus petits à la naissance. Cependant, lorsque le bébé a un an, il pèserait un peu moins, serait légèrement moins grand et la circonférence de sa tête aurait en moyenne un centimètre de moins que les autres bébés.
C’est ce que révèle une étude qui se veut rassurante de l’Eunice Kennedy Shriver National Institute of Child Health et Human Development (NICHD-NIH), dont les résultats paraissent dans la revue AIDS.
Les données de 2000 poupons américains nés de mères VIH-positives pendant une période de sept ans (2003-2010) ont été prises en considération pour cette enquête, qui révèle que la consommation de ténofovir a grandement augmenté au fil des ans, passant de 14 % en 2003 à environ 43 % en 2010.
Des études supplémentaires seront nécessaires pour connaître les effets à long terme sur les enfants de la prise de médicaments anti-VIH par la mère.
Aux États-Unis, dès l’âge de deux ans, le Viread peut être aussi prescrit à l’enfant séropositif.
Ces bébés dépendants des opiacés
C’est le terrible constat qu’ont fait des chercheurs de l’Université du Michigan qui ont publié leurs résultats en ligne dans le Journal of American Medical Association.
Entre 2006 et 2009, il a été démontré que le nombre de nouveau-nés ayant le syndrome de sevrage néonatal a triplé comparativement à il y a 10 ans, et que les femmes enceintes consommant des opiacés a quintuplé.
C’est donc environ 16 % des adolescentes enceintes et environ 7,5 % des femmes enceintes âgées de 18 à 25 ans qui consomment des drogues illicites.
Pour la majorité des nouveau-nés qui avaient un manque, celui-ci était dû à l’utilisation d’opiacés par la mère durant la grossesse. Bien entendu, d’autres drogues et médicaments pouvaient être concernés par la recherche.
Les bébés avec un syndrome de sevrage néonatal sont plus à risques d’avoir un faible poids à la naissance et de rencontrer des complications respiratoires et des difficultés à se nourrir.
En plus de passer en moyenne 16 jours à l’hôpital, ces petits coûtent cher au système de santé. Aux États-Unis, guérir un nourrisson de sa dépendance à une drogue peut engendrer des frais d’hospitalisation évalués entre 39 400 $ et 53 400 $.
Mentionnons qu’entre 1999 et 2008, les causes de décès en lien avec la consommation d’opiacés et les ventes de ces analgésiques ont quadruplé chez nos voisins du sud.
Pour les chercheurs, il s’agit d’une urgence de santé publique et d’un problème de société qui devraient attirer davantage l’attention de tous les paliers gouvernementaux et des professionnels de la santé.