Selon la revue Prescrire, les étiquettes apposées sur les contenants de médicaments ne proposent pas toujours le bon dosage.
Cela sans compter que plusieurs flacons ne sont pas sécuritaires pour les tout-petits, qui pourraient les ouvrir à tout moment s’ils les trouvaient.
« Dans le domaine de l’automédication pour les enfants, l’insuffisance de qualité des dispositifs doseurs est trop fréquente, y compris avec des substances dangereuses », peut-on lire dans la revue.
Le fait que plusieurs médicaments susceptibles d’être ingérés en trop grande quantité impliquent des opioïdes, par exemple, n’a rien de rassurant.
Inquiets de cette situation, les spécialistes de Prescrire ont fait quelques recommandations à l’Agence européenne du médicament et à l’Agence nationale de sécurité du médicament, en France, afin de mettre en place un règlement qui contraindrait les compagnies pharmaceutiques à rendre plus sécuritaires leurs produits.
L’asthme, la migraine, la schizophrénie, la dépression, la maladie diarrhéique, les infections respiratoires inférieures, le paludisme, le trouble bipolaire et le sida touchent 60 % des enfants.
Seuls 12 % des essais cliniques qui ont été effectués entre 2006 et 2011 sur les médicaments pour traiter ces infections « courantes » concernaient l’effet qu’ils pouvaient avoir sur les petits.
Pour la Dre Florence Bourgeois, professeure adjointe à la Harvard Medical School, les essais cliniques pour des médicaments chez les enfants sont importants, car les jeunes ont souvent une réaction différente de celle des adultes.
Dans la revue de l’American Academy of Pediatrics, l’auteure de l’étude dénonce « le montant de la recherche qui est consacré aux essais cliniques pour cette tranche de la population ».
En effet, 58,6 % des essais cliniques réalisés entre 2006 et 2011 sur les médicaments pour enfants étaient subventionnés par des organisations à but non lucratif, alors que 64,7 % des essais des médicaments pour adultes ont reçu les fonds de l’industrie, affirme la spécialiste, dont les données doivent être encore considérées comme provisoires.
Selon Bourgeois, le manque de financement de l’industrie est l’une des raisons majeures de la carence de tests cliniques pour médicaments pédiatriques. La situation serait encore plus dramatique dans les pays à faible revenu et en voie de développement, là où les recherches sont trop souvent négligées, faute d’argent.
Distribués notamment dans les Sobeys et les IGA, ce sont les flacons de 120 comprimés d’acétaminophène extra-puissant de 500 mg de marque Compliments qui font l’objet de ce rappel.
Santé Canada avise la population que les bouchons de ces flacons ne détiennent pas le fameux mécanisme de sécurité qui fait en sorte que l’enfant ne peut ouvrir facilement le contenant.
Cela engendre par le fait même une erreur d’étiquetage sur le produit.
Santé Canada rappelle que si un enfant de moins de 12 ans consomme en quantité importante ce genre de comprimés et fait une surdose, cela peut provoquer des dommages irréparables au foie, causer une insuffisance hépatique et même conduire à la mort.
Mentionnons que cette semaine, un sondage de l’Université du Michigan Mott Children’s Hospital National, réalisé auprès de parents et de grands-parents d’enfants âgés de 1 à 5 ans, a révélé que 23 % des grands-parents et 5 % des parents avouent ranger des médicaments d’ordonnance, parfois même faciles à ouvrir, dans des lieux accessibles aux petits.
En ce qui concerne les médicaments en vente libre, 18 % des grands-parents et 8 % des parents ont déclaré faire la même chose.
Aux États-Unis, il y aurait un enfant admis à l’hôpital toutes les 10 minutes pour une intoxication avec des médicaments sous prescription ou en vente libre.
La chirurgie contre le diabète
Le traitement pharmacologique pour le syndrome de sevrage chez le nouveau-né peut être considéré seulement si les signes et les symptômes sont graves.
Ne sachant pas quels sont les effets à long terme sur la santé de l’enfant, les médicaments doivent être utilisés avec une très grande précaution et vigilance, déclare dans un récent rapport l’American Academy of Pediatrics.
Il serait préférable pour les spécialistes d’avoir recours à des stratégies non-pharmacologiques, en tentant de réduire le stress environnemental du nourrisson, en le plaçant et en l’assistant dans une pièce calme et sombre, et en lui fournissant une alimentation riche en calories.
Les effets secondaires d’un sevrage chez le bébé par l’absorbation de médicaments peuvent se caractériser principalement par des difficultés neurocomportementales comme l’irritabilité et des tremblements, des anomalies, des difficultés à se nourrir et des pleurs excessifs.
Il semblerait que le sevrage des opiacés ou des sédatifs-hypnotiques peut être mortel pour le bébé. Les opiacés sont souvent prescrits chez les femmes enceintes atteintes de douleur chronique.
À l’échelle nationale aux États-Unis, les besoins en sevrage néonatal ont passé de 8000 cas en 1995 à 12 000 en 2008.
Selon une enquête en 2009, près de 5 % des femmes enceintes avaient consommé des drogues autres que des médicaments, telles que de l’héroïne, et près de 12 % s’étaient livrés à de fortes consommations d’alcool.
Dans un article publié dans le numéro de janvier de la revue de l’American Dental Association, des chercheurs rapportent la manière dont 154 dentistes de la Caroline du Nord ont traité certains cas hypothétiques.
L’étude confirme que les dentistes américains écrivent de 200 à 300 millions de prescriptions d’antibiotiques chaque année, ce qui représente environ 10 % de toutes les prescriptions aux États-Unis.
Selon les lignes directrices de l’American Academy of Pediatric Dentistry (AAPD), les dentistes devraient envisager la prescription d’antibiotiques quand un patient a une enflure du visage, avec ou sans douleur, ou des preuves radiographiques de pathologie, ou une combinaison des trois symptômes.
Seulement 26 % des 154 dentistes répondants ont donné la bonne réponse en fonction de ces critères. Parmi les dentistes pédiatriques, 31 % (sur 48) se sont conformés aux directives, alors que 24 % (sur 106) des dentistes généralistes ont réussi.
Malgré le fait que des patients peuvent avoir une réaction allergique sévère à la suite de prise d’antibiotiques, moins d’un quart des dentistes disent prescrire des médicaments après avoir vu le patient. La plupart le font simplement au téléphone.
Il semblerait que beaucoup de dentistes pédiatres se soient défendus en se disant contraints de donner des antibiotiques pour satisfaire les parents plutôt que de traiter l’enfant.
Adieu immunosuppresseur?
Une étude préliminaire de l’Université de San Fransico en Californie a prouvé que parmi 20 enfants ayant besoin d’une transplantation, 12 d’entre eux ont réussi à conserver la fonction du greffon normale sans la prise de médicaments immunosuppresseurs, et ce, pendant au moins un an.
Les sept patients qui ont développé un rejet du greffon aigu ou limite ont complètement récupéré en recommençant la prise de médicaments, mais la dose a pu être rapidement diminuée, voire éliminée, peu de temps après la réaction.
Les chercheurs écrivent : « Bien que l’arrêt du traitement immunosuppresseur chez les receveurs d’allogreffe de foie peut précipiter le rejet, la plupart des épisodes sont réversibles, sans conséquence à long terme. On peut ainsi minimiser la dose qui peut rendre les enfants à risque de dysfonction rénale, infections opportunistes, cancer et autres problèmes ».
Alors que des études antérieures laissaient croire que seuls 20 % des enfants greffés réagiraient bien sans immunosuppresseurs, 60 % comme taux de réussite a agréablement surpris les scientifiques.
L’élimination des immunosuppresseurs n’a octroyé aucune infection, décès ou perte du greffon, ce qui suggère que le retrait du médicament est possible pour tous les enfants.
L’étude se poursuit afin de savoir combien de temps les enfants peuvent tenir le coup sans immunosuppresseurs ou autres médicaments.