HollywoodPQ a eu la chance de s’entretenir avec l’excellent Patrick Huard en marge du visionnement de presse du film Les hommes de ma mère, réalisé par Anik Jean, sa femme, dans lequel il incarne un personnage marquant.
Lors de cette entrevue, l’acteur et humoriste s’est notamment ouvert sur son expérience de tournage sous la direction de son amoureuse, mais aussi sur la relation qu’il entretient avec sa fille… ainsi que sur les huit épisodes de la série Bon Cop, Bad Cop que le Québec attend avec impatience!
HPQ: «Qu’est-ce que ça représente pour toi de jouer le vrai père dans Les hommes de ma mère?»
Patrick Huard: «Bien, c’est sûr que je me reconnais, parce que j’ai une fille de 26 ans, puis j’ai une excellente relation avec elle! S’il avait fallu que ma fille me dise les choses qu’Elsie dit à son père dans le film, je serais dévasté (…) mais, je sais que ça existe et il n’y a pas de méchant dans ces histoires-là. C’est des gens qui ne s’entendent pas. Il y a un paquet de raisons (…) Mais, j’aimais ça jouer ça. J’aimais jouer cette espèce de gars qui veut juste essayer d’arranger les affaires! Il n’est pas bon. Il n’est pas mauvais là-dedans, il essaie du mieux qu’il peut, il est plein de bonnes intentions (…) mais c’était le fun à jouer parce que le payoff à la fin du film, c’est touchant!»
HPQ: «Quelle est la scène que tu as préféré jouer dans le film?»
PH: «J’ai beaucoup aimé la scène dans le parc, où là, c’est la première fois que tu me vois un peu faire… comme être un peu plus raide! (…) j’aimais cette curve-là, parce qu’initialement on ne s’enlignait peut-être pas là-dessus. J’ai essayé ça, puis là, Anik a fait: Oui, oui, oui, on fait ça, c’est le fun! (…) j’ai aimé jouer cette scène-là»
HPQ: «As-tu rencontré des embûches lors de l’interprétation de ton personnage?»
PH: «Non, c’était bien écrit. Anik savait où elle s’en allait! Moi, comme je suis producteur, j’ai eu le privilège de voir toute la préparation d’Anik avant! Quand je suis arrivé sur le plateau, je savais pas mal ce qu’elle voulait! En plus, elle a réussi à créer une ambiance incroyable sur le plateau! On n’avait pas beaucoup de temps pour tourner le film, c’est un des plateaux le plus smooth que j’ai travaillé (…) c’était tellement facile de se concentrer, c’était tellement le fun la vibe. Elle sait ce qu’elle veut et quand elle l’a, elle passe à autre chose! Non, je n’ai pas eu d’embûches et moi, j’étais là trois jours de tournage, quatre jours»
HPQ: «Est-ce qu’on peut dire que ça a facilité les choses que ce soit ta conjointe qui soit réalisatrice?»
PH: «Ça ne facilite pas ou ça ne nuit pas. Notre rapport quand on fait ça, il est artistique. C’est nos visions de ça! C’est le fun aller travailler avec sa femme. C’est le fun quand tu es bon, puis que la réalisatrice est contente et qu’elle a le droit de te frencher, c’est sur que c’est le fun (rires), mais c’est artistiquement qu’on s’entend bien Anik et moi! Ce qui fait que ça fonctionne sur le plateau, ce n’est pas notre relation amoureuse (…)»
HPQ: «Est-ce qu’il y a des côtés négatifs? Parce que ça doit être difficile d’arriver à la maison et de décrocher quand on travaille avec sa conjointe!»
PH: «C’est ça qu’Anik a plus de misère que moi (rires) elle a plus de misère à décrocher que moi. Moi, je décroche! (…) Là où des fois c’est plus difficile, c’est quand je mets mon chapeau de producteur! Des fois, c’est toi qui amènes la mauvaise nouvelle. Des fois, c’est toi qui fais comme: Hey, ça ne marchera pas cette affaire-là!. Là, émotivement, c’est plus difficile, parce que je n’ai pas de détachement. Ce n’est pas comme prendre le téléphone ou faire un meeting avec un réal qui n’est pas mon chum ou ma blonde pis là je fais: Hey buddy, ça ne marchera pas. Y aura pas ça, y aura pas ça, je suis vraiment désolé! Oh tabar*ak!, Bien, regarde j’ai des solutions, qu’est-ce que tu penses de ça?, raccroche, je m’en vais faire mon BBQ, il s’en va faire le sien, il me bitch à sa femme, tout est cool! Là, c’est plus: On s’en va-tu faire dodo mon amour? (rires) Je ne peux pas fuir la situation ben ben! Mais, sinon, c’est assez facile!»
HPQ: «Anik, ce n’est pas la seule personne avec qui tu avais déjà travaillé auparavant, il y a aussi Colm (Feore)! Comment c’était de se retrouver?»
PH : «Bien, nous autres, c’est toujours pareil! C’est comme si on s’était vu la veille! On peut être deux ans sans se voir (…) c’est comme si on s’était vu la veille, tout le temps. C’est incroyable!»
HPQ: «D’ailleurs… il y a Bon Cop, Bad Cop qui revient en série avec huit épisodes (…)!»
PH: «Je ne sais pas pourquoi tout le monde dit ça, je ne suis pas au courant! (rires) je ne suis pas au courant pantoute de ça! (rires) Je suis en écriture en fait. C’est parti sur les chapeaux de roues. Ça va vraiment bien. Je capote, je suis content! Je suis content de ma décision de faire une série parce que les gens vont pouvoir se rassasier en masse et ça va vraiment bien!»
HPQ: «À quoi est-ce qu’on peut s’attendre, est-ce qu’on va retrouver la même ambiance que dans les films?»
P.H: «C’est la continuité! C’est toujours le même univers. C’est toujours ce duo de policiers, mais qui, là, va devenir un quatuor avec ma fille et un policier autochtone!»
Un gros merci à Patrick Huard pour sa belle générosité et on a très hâte de le revoir prochainement, tant à l’écran qu’en personne!
Les hommes de ma mère, d’Anik Jean, est en salles dès le 4 août.