Une nouvelle étude dessine un parallèle entre les symptômes fonctionnels somatiques (SFS) chez les enfants et des problèmes survenus durant les premiers mois de leur vie, en particulier des difficultés avec l’autorégulation ainsi que des problèmes psychiatriques maternels.
Les SFS sont des maux inexpliqués, par exemple des maux de tête, de la douleur aux bras, aux jambes ou au ventre, de la fatigue ou des étourdissements. Ceux-ci affectent de 10 à 30 % des enfants et adolescents, et correspondent à environ 2 à 4 % des visites chez le pédiatre.
Les auteurs ont étudié les dossiers de 1327 enfants âgés de 5 à 7 ans pour découvrir que 23,2 % d’entre eux souffraient de SFS. Il y avait une différence marquée entre les sexes, puisque les SFS affectaient 27,6 % des filles, contre seulement 18,8 % des garçons.
Selon les chercheurs, les enfants ayant subi ces problèmes durant leurs premiers mois de vie seraient beaucoup plus susceptibles de développer des SFS, c’est-à-dire sept fois plus dans le cas où leur mère avait subi un problème psychiatrique, et presque trois fois plus dans le cas de problèmes d’autorégulation (reliés au sommeil, à l’alimentation ou à une réactivité au toucher).
Selon PsychCentral, les experts avancent que l’anxiété ou la dépression maternelle peut exacerber les problèmes d’autorégulation chez le nourrisson, mais aussi qu’inversement, les difficultés du bébé peuvent influencer l’état psychologique des parents.
Le revenu familial a aussi été examiné, mais les données n’ont révélé aucune corrélation entre ce facteur économique et les SFS. Les résultats de cette étude menée au Danemark seront bientôt publiés dans The Journal of Pediatrics.