Dans la province, selon Statistique Canada et des données de l’Université de Montréal, comparativement à 17 % à l’échelle du Canada, 12 % des mères québécoises en couple choisissent de demeurer à la maison par intérêt, et non parce qu’elles sont sans emploi.
Selon Me Dominique Barsalou, les mères québécoises au foyer sont désavantagées par le droit social et le droit privé.
« Au Québec, les allocations familiales sont deux fois moins importantes à partir du deuxième enfant. Ailleurs dans le monde, ce n’est pas nécessairement le cas. Or, les mères au foyer ont tendance à avoir plus d’enfants », explique Mme Barsalou à La Presse.
Elle déplore d’ailleurs qu’ici, les pertes financières augmentent à partir du deuxième enfant, ce qui est loin d’être réjouissant ou encourageant pour une mère de peupler le Québec et rester à la maison.
La spécialiste ne passe pas sous silence également la perte de revenus à long terme, l’impact sur la RRQ notamment, pour celles qui font ce choix de vie.
En ce qui a trait au droit privé, ce n’est guère reluisant. « Au Québec, on est les champions des enfants hors mariage », lance Me Barsalou, qui déplore le fait que les mères québécoises non mariées ne sont pas favorisées lors d’une séparation par le partage du patrimoine ou l’accessibilité à une pension alimentaire.
Elle résume en disant que pour les mesures sociales, le Québec se débrouille bien envers la gent féminine, mais « pour le droit privé, le Québec est plus conservateur ».