Un nouveau médicament, la buprénorphine, permettrait aux bébés nés de mères toxicomanes de rester moins longtemps à l’hôpital et de vivre un sevrage plus supportable, et ce, à un moindre coût.
Les résultats d’une étude publiée dans le New England Journal of Medicine indiquent en effet que ce médicament est tout aussi efficace chez la mère et chez son bébé que la méthadone.
Dans le cadre de cette étude, les bébés qui ont reçu de la buprénorphine ont eu besoin de moins de morphine que ceux soignés avec la méthadone pour traiter leur syndrome d’abstinence néonatale.
De plus, moins de jours ont été nécessaires au traitement de ce syndrome (4,1 au lieu de 9,9). Les poupons ont donc été hospitalisés moins longtemps, soit 10 jours au lieu de 17,5.
Beaucoup d’espoir réside donc en ce médicament qui pourrait réduire en plus les coûts liés au sevrage de la mère et de l’enfant. Finalement, les bébés en cause connaîtraient un soulagement plus rapide de leurs souffrances.
Un succédané à la méthadone
L’équipe du Dr Martin Schechter, directeur de la School of Population and Public Health de l’Université de la Colombie-Britannique, affirme qu’un traitement d’héroïne pharmaceutique est plus efficace pour vaincre la dépendance à cette drogue que la méthadone.
De plus, le chercheur affirme que ce type de traitement a l’avantage de faire diminuer les activités illicites entourant la consommation de drogues chez les héroïnomanes.
« Sans ce traitement, ces gens se retrouvent à la rue et s’exposent davantage à mourir d’une overdose, au VIH et à des activités illégales. Tôt ou tard, ils doivent aller chercher de l’aide pour d’autres traitements et celui-ci a l’avantage d’être moins coûteux pour la société », ont souligné les auteurs de cette recherche.
251 participants ont été les sujets de cette étude et parmi ceux à qui l’on a administré de l’héroïne pharmaceutique, 88 % ont continué les traitements, comparativement à 48 % pour le groupe traité à la méthadone.
Des scientifiques attachés à la North American Opiate Medication Initiative affirment que l’héroïne pharmaceutique pourrait remplacer la méthadone pour vaincre la dépendance à l’héroïne.
Réalisée auprès de 251 participants, à Vancouver et Montréal, leur étude démontre que l’usage de l’héroïne pharmaceutique a conduit à un taux de rétention de 88 % pour l’héroïne pharmaceutique, comparativement à 54 % pour la méthadone.
Autre avantage? Après 12 mois de traitement à l’héroïne pharmaceutique, les chercheurs ont observé une diminution d’environ 70 % de la consommation d’héroïne illicite, alors que les héroïnomanes dépensaient environ 1 500 $ par mois pour acheter leur drogue avant le début des travaux menés par le Dr Martin Schecter.