Catégories
Ton petit look

Dénonciations: Les excuses au conditionnel ne comptent pas!

Je suis une grande fan de mots. Surtout les beaux, ceux truffés du sucre en poudre ou d’un coulis d’aromates, ceux qui nourrissent le cerveau de ravissement. Mais les laids, je les observe quand même. Je vous regarde les vomir, ceux-là. Je me demande : est-ce que vous vous êtes relus?

Toujours est-il que je vois tous ces mea culpa d’agresseurs présumés, suite aux dénonciations publiques de violences sexuelles. Ces mea culpa qui empourprent mon visage de RAGE. Oui, oui, de rage. Des excuses au conditionnel, toi. Pas certaine qu’on peut appeler ça des excuses.

Par exemple, allez lire la publication de Bernard Adamus. Ou celle de Yann Perreau (oups, elle a finalement été supprimée par l’auteur). Ou les deux vidéos de Kevin Parent (oups, elles ont AUSSI été supprimées). Damn. Un autre sujet sur lequel écrire. Mais j’hésite, la prochaine fois, j’écris sur les publications supprimées ou toutes ces excuses qui n’ont pas encore été faites?

Bon, revenons à nos moutons. Ces excuses sont loin des « mots qui sonnent, des mots qui résonnent » de Céline. On est plus dans les mots aseptisés, au conditionnel et qui laissent de glace. Plate-plate-plate.

Aujourd’hui, j’insiste sur les excuses saupoudrées de p’tits mots ici et là pour minimiser les choses. Je mettrais ça aux vidanges, pour être honnête! Des exemples d’excuses au conditionnel:

  • Je suis désolé si je vous ai blessé.e.s.
  • Je m’excuse pour la peine de j’ai pu créer.
  • J’ai eu certains comportements déplacés.
  • Je vais essayer de m’améliorer.

Vous savez, pas besoin de dire SI : les victimes sont clairement blessées, c’est un fait. Elle l’ont mentionné ex-pli-ci-te-ment. Ces excuses bidon insultent leur intelligence et les blessent à nouveau. PIRE, vous laissez planer un doute sur leur témoignage. 

De grâce, faites de VRAIES excuses. Faites place au coeur et à l’humilité. Pas à l’ego et à la fierté; ils ne sont pas les bienvenus. Moi, ce que je veux voir, c’est :

  • Je suis désolé de vous avoir blessé.e.s.
  • Je m’excuse pour la peine que j’ai causée.
  • J’ai eu des comportements déplacés.
  • Je vais m’améliorer.

Ce n’est vraiment pas grand-chose de plus de votre part. Mais ça change toute-toute-toute.

Catégories
Potins

Inconduite sexuelle: Gabriel D’Almeida Freitas et Brandon St-Jacques Turpin perdent leur agence

Maripier Morin, David Desrosiers, Yann Perreau, Bernard Adamus, Maybe Watson, Jemcee, Kevin Parent… la liste de personnalités publiques québécoises visées par des allégations d’inconduite sexuelle s’allonge. Abus, harcèlements et agressions sont dénoncés depuis le début du mois de juillet sur les réseaux sociaux et les personnes ainsi mentionnées ont vite été larguées par leur groupe, leur agence ou leur label.

Lundi soir, c’est l’Agence De Launière qui a annoncé se départir de deux artistes qu’elle représentait, soit Gabriel D’Almeida Freitas et Brandon St-Jacques Turpin, deux comédiens qui ont fait l’objet d’accusations de victimes alléguées. Dans le cas du premier, on parle de quelques témoignages anonymes, notamment un qui relaterait un rapport sexuel non consenti. Pour ce qui est du comédien de L’Échappée, on parle de plusieurs dénonciations provenant de personnalités publiques, dont Milya Corbeil-Gauvreau et l’influenceuse GloriaBella.

« Par soucis de transparence et pour éviter tout malentendu concernant les artistes que nous représentons, nous tenons à préciser que nous avons mis un terme à nos relations professionnelles avec Gabriel D’Almeida Freitas et Brandon St-Jacques Turpin », a annoncé l’agence sur Instagram. « Notre société a grandement besoin d’introspection et de changement; le courage dont font preuve celles et ceux qui dénoncent fera une réelle différence », a assuré l’agence.

Aucun des deux artistes dénoncés n’a réagi publiquement à l’annonce. Brandon St-Jacques Turpin s’est excusé dans une brève story Instagram suite aux accusations.

Catégories
Ton petit look

Quand la vague de dénonciations fait revivre des traumas

Vous l’avez probablement vu dans les derniers jours sur les réseaux sociaux : on sort les vidanges! Par là, j’entends qu’une vague de dénonciations sur des violences à caractère sexuel (VACS) déferle concernant le monde du tatouage, du web, de la musique, de la télévision, de l’humour, et du paysage général québécois. Si vous ne savez pas trop ce à quoi je fais référence, vous pouvez aller en lire plus sur la question et les témoignages sur plusieurs comptes Instagram qui ont été créés pour soutenir les dénonciations, comme @survivorsanon et @victims_voices_montreal, par exemple.

Le mouvement de dénonciation est attendu et nécessaire, mais il ne faut pas négliger non plus son impact sur les personnes victimes de VACS, qui sont maintenant confrontées à du contenu potentiellement traumatisant sur tous leurs fils d’actualité des réseaux sociaux. Je vous avoue que je la trouve difficile depuis ces derniers jours.

Cet article a donc pour but de valider ces émotions et ces souvenirs douloureux qui peuvent surgir et de peut-être réussir à se donner des trucs pour prendre soin de soi pendant cette période difficile, mais oh combien nécessaire. Je ne me pose pas comme experte, loin de là, et je parlerai au nous, car je fais également partie de cette majorité ayant été victimes de VACS, et non de l’exception.

L’une des pensées qui peuvent survenir en situation de dénonciations comme celle-ci, est celle de devoir dénoncer à son tour ce qui nous est arrivé pour que notre trauma soit valide. Pourtant, la dénonciation est un choix personnel, et le fait de respecter ses limites et ses besoins là-dedans est primordial. À celles et ceux qui choisissent ou qui sont contraints de garder le silence, je vous vois, je vous crois, et votre vécu n’est pas moins valide que celui de quelqu’un qui en parle ouvertement.

Une autre chose difficile à naviguer peut être le sentiment de devoir suivre l’actualité, alors que celle-ci fait remonter un trauma à la surface. Cela peut prendre la forme de colère, de tristesse, de pleurs, de stress ou d’anxiété, et se manifester dans tous les milieux, comme au travail ou à la maison. Si le fait de suivre tout ce qui se passe en temps réel nous fait plus de mal que de bien, je nous suggère de prendre un peu de recul, et peut-être d’encadrer les moments dans lesquels nous consulterons nos fils d’actualité. Ou encore de le faire seulement en présence d’un ou d’une proche, qui sera là pour nous soutenir.

Également, et bien que ça puisse nous sembler égoïste (même si ce ne l’est pas!), il faut prendre soin de soi et s’engager dans des activités de self-care. Que ce soit de prendre un bain, une marche, un café, de discuter avec une copine ou un copain, de se lever tard, d’appeler quelqu’un, de déjeuner, il est important plus que jamais d’honorer ses besoins et d’écouter son corps et son esprit. Comme le veut le proverbe : you can’t pour from an empty cup ? nous ne pouvons aider personne si nous ne nous sentons pas bien nous-mêmes.

Finalement, je crois que ce que j’essaie de dire, c’est que le plus important lorsqu’on traite de sujets potentiellement traumatisants ou retraumatisants pour nous, c’est de s’écouter. De tirer la plogue quand il le faut, et de s’impliquer lorsqu’on en ressent le besoin. Il y a autant de réactions « normales » qu’il y a de personnes et de victimes, et les nôtres méritent d’être honorées.

De plus, pour les victimes de VACS, ce qui est souvent le plus difficile est de s’entourer d’un réseau de personnes prêtes à nous soutenir. Les dévoilements sont difficiles à faire, la peur de ne pas être cru ou crue est bien présente, et c’est un sujet rempli de tabous. Si vos proches ne sont pas à l’écoute ou que vous ne voulez pas les solliciter, il existe plusieurs ressources disponibles pour vous aider : lignes téléphoniques 24/7, aide juridique gratuite, psychologues, etc. N’hésitons pas à demander de l’aide!

Prenez soin de vous, je vous vois, je vous crois, et votre vécu est valide.

Catégories
Potins

Rose McGowan attaque Natalie Portman

Si plusieurs ont salué l’initiative
de Natalie
Portman 
de se faire coudre les noms des femmes jugées
snobées par les Oscars sur sa
tenue lors du plus récent gala, Rose McGowan, l’une des pionnières du
mouvement #MeToo,
n’est pas impressionnée.

Bien
au contraire, en fait, elle qui attaque Portman de manière virulente dans une
publication Facebook, jugeant que l’actrice de 38 ans n’a fait que jouer la
comédie sur le tapis rouge.

«
Mes pensées sur Natalie Portman et sa protestation aux Oscars. Le genre qui
obtient des critiques dithyrambiques de la part des médias de masse pour sa
bravoure. Brave? Non, même pas proche. Plus une actrice qui joue le rôle de
celle qui s’en fait avec ça. Je trouve le type d’activisme de Portman
profondément offensant pour celles qui font le vrai travail. Je n’écris pas ceci
par amertume. J’écris ceci par dégoût »,
écrit McGowan sur le réseau social,
avant d’attaquer le
parcours professionnel de Portman qui ne comprend selon elle que peu de
collaboration avec des femmes créatrices, incluant par le biais de sa propre
compagnie de production.

Rappelons
que Rose McGowan est l’une des premières femmes d’Hollywood à avoir
dénoncé Harvey
Weinstein
, qu’elle accuse d’agression sexuelle, lors des premiers
moments du mouvement #MeToo, en 2017.

Crédit
photo : WENN/COVER