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Léa Clermont-Dion réagit au verdict de culpabilité de son agresseur, Michel Venne

C’est une saga qui se termine bien pour Léa Clermont-Dion. En 2017, dans la foulée du mouvement #MeToo, la cinéaste et animatrice dénonçait sur les réseaux sociaux Michel Venne, qui était toujours à l’époque journaliste et éditeur. « 2008. J’ai 17 ans. Je suis agressée sexuellement par mon patron », avait-elle écrit en précisant avoir porté plainte à la police. Le lendemain, deux autres femmes témoignaient dans Le Devoir, dénonçant également le même homme pour agression.

Mercredi, presque quatre ans plus tard, Michel Venne a été reconnu coupable d’agression sexuelle et d’exploitation sexuelle au palais de justice de Québec. La veille du jugement, la plaignante dans ce dossier a demandé au juge Stéphane Poulin de lever l’interdit de publication mis en place pour protéger son identité; les médias peuvent donc désormais l’identifier, et il s’agit de Léa Clermont-Dion, qui a aujourd’hui 30 ans et qui a par ailleurs tenu à réagir à cette victoire sur les réseaux sociaux.

« C’est une journée importante pour moi. Je lève mon interdit de publication concernant un procès pour agression sexuelle, processus judiciaire que j’ai entamé en octobre 2017. Le verdict était ce matin. L’accusé a été reconnu coupable », a-t-elle écrit avant de partager le discours qu’elle a émis aux médias.

Dans ce discours, qu’on peut lire dans la publication ci-dessous, elle revient sur les faits et sa dénonciation, mais aussi sur le processus judiciaire qu’elle a vécu : « je suis ici pour ma fille, mon fils et les futures générations. Je suis ici, libérée, fière de la décision que j’ai prise. Malgré le chemin de croix ardu parsemé de hauts et de bas, je suis soulagée d’être enfin parvenue à cette ligne d’arrivée. Peu importe la nature du jugement, les mots que j’aurais employés sont les mêmes. Je suis libérée d’un fardeau immense et ça me fait du bien. Aucune personne ne devrait avoir à subir la volonté de contrôle, de domination ou d’abus. Aucune personne ne devrait se faire humilier, attaquer, blâmer, agresser. Il est temps que la honte change de camp. »

Léa Clermont-Dion a également une pensée pour « toutes les femmes qui subiront dans leur vie des actes de violence », pour « toutes celles […] qu’on fera taire », pour celles qui « sont encore plus oppressées » et pour celles de générations précédentes « qui ont dû encaisser ».

« Aujourd’hui, je me tiens debout au nom de toutes et tous les survivant.e.s d’agressions sexuelles. Je salue votre courage, je reconnais votre dignité et je suis solidaire. Je vous crois », conclut la doctorante en science politique et féministe.

L’autrice et mère de deux enfants travaille par ailleurs sur la série documentaire T’as juste à porter plainte, prévue du côté de Noovo pour la fin de l’été.

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Hollywood PQ

La comédienne Patricia Tulasne poursuit Gilbert Rozon au civil

L’actrice Patricia Tulasne a déposé une poursuite civile de 1,6 million de dollars contre l’ancien propriétaire de Juste pour rire, rapporte Le Devoir. Elle accuse Gilbert Rozon de l’avoir « brutalement violée » dans sa maison d’Outremont en 1994.

Gilbert Rozon a été acquitté en décembre dernier pour les accusations de viol et d’attentat à la pudeur qui avaient été portées contre lui. Le procès de celui qui avait été dénoncé par de nombreuses femmes au moment fort du mouvement #MeToo avait eu lieu en octobre dernier et avait été fortement médiatisé.

Il est important de se rappeler que Patricia Tulasne était la porte-parole du regroupement Les Courageuses, qui avait eu le feu vers pour intenter un recours collectif contre Rozon en 2017. Cependant, ce dernier est allé en appel et avait réussi à faire renverser la décision en janvier 2020. Ce qui veut dire Les Courageuses, une vingtaine de femmes qui se disaient victimes du magnat déchu de l’humour, n’a pas eu le droit de faire un recours collectif, une procédure normalement lancée contre une entreprise plutôt qu’un individu. C’est donc pourquoi Madame Tulasne a décidé de poursuivre seule celui qu’elle qualifie de « prédateur sexuel ».

« [Il] a utilisé sa position de pouvoir et d’influence dans les sphères artistique, politique et sociale pour approcher et intentionnellement piéger plusieurs victimes, les agressant sexuellement avec l’expectative qu’elles n’auraient pas le courage de le dénoncer ou qu’elles craindraient ne pas être crues si elles osaient l’accuser », peut-on lire dans la requête qui a été déposée jeudi au palais de justice de Montréal, rapporte Le Devoir.

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Hollywood PQ

Julie Snyder s’adresse à Gilbert Rozon, qu’elle accuse d’agression sexuelle

Le plateau de La semaine des 4 Julie était particulièrement puissant mardi soir, alors que Julie Snyder s’entretenait avec une animatrice aussi chevronnée et une femme aussi forte qu’elle-même, Pénélope McQuade.

Mais les deux personnalités n’ont pas que leur carrière en commun. Elles ont aussi un même agresseur, qu’elles ont toutes deux dénoncé dans la foulée du mouvement #MeTooPénélope McQuade faisait effectivement partie des neuf femmes qui ont témoigné dans Le Devoir en 2017 contre Gilbert Rozon, tandis que Julie Snyder avait porté plainte à la police contre le magnat déchu de l’humour dans les jours qui avaient suivis, avant de revenir quelques mois plus tard sur les raisons qui l’avaient poussée à le faire.

La discussion présentée dans le talk-show a donc notamment tourné sur la vague de dénonciations qui a déferlé sur le Québec cet été et emporté plusieurs noms du milieu culturel, comme Maripier MorinDavid DesrosiersYann Perreau, Bernard AdamusDan BigrasJulien Lacroix, Maybe WatsonJemceeKevin ParentBrandon St-Jacques TurpinGabriel D’Almeida Freitas et Alex Nevsky.

« Force est de constater, avec la troisième vague de dénonciation qu’on a connue cet été, qu’il y a un bris de confiance énorme entre les victimes et le système judiciaire », a analysé celle qu’on peut entendre tous les matins à son émission éponyme d’ICI Première. « Moi, je suis tombée sur des gens formidables qui font leur travail, fait que je pense qu’il y a une grande amélioration du système de police depuis des années, a-t-elle dit. Le système de justice, effectivement, ça, c’est une autre chose. Moi, je suis […] pour un tribunal spécialisé pour les violences sexuelles et conjugales. On a eu un tribunal de la jeunesse qui a été mis sur pied pour ces raisons-là. En Espagne, ils ont mis un tribunal spécialisé sur pied. Et c’est pas seulement le nombre de plaintes, mais c’est le nombre de condamnations qui a vraiment dramatiquement augmenté. »

Les deux femmes se sont entendues pour dire que le retrait du délai de prescription pour les poursuites au civil est un pas dans la bonne direction, notamment parce qu’elles ont, comme bien d’autres victimes, mis plusieurs années avant de dénoncer les faits qu’elles allèguent.

« C’est toi qui m’as donné l’impulsion. La première impulsion que j’ai eue de dénoncer, d’aller au poste de police, remplir ma déposition, c’est parce que j’avais vu que toi, t’avais fait comme moi, comme si de rien n’était », a indiqué à Pénélope la démone, qui avait été reconnaissante de constater qu’elle n’était pas la seule victime à avoir minimisé ce qui lui était arrivé et à ne pas avoir porté plainte à l’époque.

« Merci à toi à ton tour, parce que t’es souvent nommée aussi parmi les quelques femmes qui ont inspiré tant d’autres, a appuyé Pénélope. Parce que dans les jours qui ont suivi notre dénonciation, il y a des centaines et des centaines et des centaines de femmes et d’hommes sûrement qui ont pris le téléphone et qui ont dénoncé. Et c’est un système complexe. Moi, la première fois qu’un homme m’a mis la main aux fesses, j’avais six ans. La première fois qu’un homme que je ne connaissais pas m’a tâté les seins, j’en avais 12. Puis ça continue comme ça tout au long d’une vie. Donc quand quelque chose nous arrive dans la vingtaine, dans la trentaine, on est tellement habituées. C’est extrêmement cruel et dur à dire, mais on minimise. »

Pénélope et Julie ont alors expliqué pourquoi leurs plaintes n’ont pas eu de suite. Dans le cas de la première, elle s’est fait dire que l’agression n’était « pas assez grave ». Pour ce qui est de Julie Snyder, elle a indiqué que l’agression qu’elle a dénoncée s’est déroulée en France il y a plus de 20 ans; le délai de prescription là-bas s’applique, et le Canada n’y a pas juridiction.

« Je n’ai jamais fait l’amour à quelqu’un si une personne me dit non », avait déclaré il y a quelques mois Gilbert Rozon entre deux sessions au palais de justice.

Et c’est en se remémorant cette phrase que Julie Snyder s’est adressée directement à la caméra pour parler au producteur toujours en procès pour ses inconduites sexuelles : « Moi, je voudrais juste dire à Gilbert Rozon que je n’ai pas pu lui dire non, parce que c’est arrivé pendant que je dormais. Je dormais dans un endroit où il y avait des gens de Juste pour rire, des artistes, des directeurs, des animateurs. Et à un moment donné, tout le monde est parti voir un spectacle, alors moi, je me suis endormie. Et ça s’est passé pendant que je dormais, donc je ne pouvais pas dire non puisqu’on ne me l’a pas demandé. »

Une déclaration qui a de quoi donner des frissons.

Nous saluons le courage de Julie Snyder, de Pénélope McQuade et de toutes les victimes qui trouvent la force de dénoncer.

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Ton petit look

Dénonciations: Les excuses au conditionnel ne comptent pas!

Je suis une grande fan de mots. Surtout les beaux, ceux truffés du sucre en poudre ou d’un coulis d’aromates, ceux qui nourrissent le cerveau de ravissement. Mais les laids, je les observe quand même. Je vous regarde les vomir, ceux-là. Je me demande : est-ce que vous vous êtes relus?

Toujours est-il que je vois tous ces mea culpa d’agresseurs présumés, suite aux dénonciations publiques de violences sexuelles. Ces mea culpa qui empourprent mon visage de RAGE. Oui, oui, de rage. Des excuses au conditionnel, toi. Pas certaine qu’on peut appeler ça des excuses.

Par exemple, allez lire la publication de Bernard Adamus. Ou celle de Yann Perreau (oups, elle a finalement été supprimée par l’auteur). Ou les deux vidéos de Kevin Parent (oups, elles ont AUSSI été supprimées). Damn. Un autre sujet sur lequel écrire. Mais j’hésite, la prochaine fois, j’écris sur les publications supprimées ou toutes ces excuses qui n’ont pas encore été faites?

Bon, revenons à nos moutons. Ces excuses sont loin des « mots qui sonnent, des mots qui résonnent » de Céline. On est plus dans les mots aseptisés, au conditionnel et qui laissent de glace. Plate-plate-plate.

Aujourd’hui, j’insiste sur les excuses saupoudrées de p’tits mots ici et là pour minimiser les choses. Je mettrais ça aux vidanges, pour être honnête! Des exemples d’excuses au conditionnel:

  • Je suis désolé si je vous ai blessé.e.s.
  • Je m’excuse pour la peine de j’ai pu créer.
  • J’ai eu certains comportements déplacés.
  • Je vais essayer de m’améliorer.

Vous savez, pas besoin de dire SI : les victimes sont clairement blessées, c’est un fait. Elle l’ont mentionné ex-pli-ci-te-ment. Ces excuses bidon insultent leur intelligence et les blessent à nouveau. PIRE, vous laissez planer un doute sur leur témoignage. 

De grâce, faites de VRAIES excuses. Faites place au coeur et à l’humilité. Pas à l’ego et à la fierté; ils ne sont pas les bienvenus. Moi, ce que je veux voir, c’est :

  • Je suis désolé de vous avoir blessé.e.s.
  • Je m’excuse pour la peine que j’ai causée.
  • J’ai eu des comportements déplacés.
  • Je vais m’améliorer.

Ce n’est vraiment pas grand-chose de plus de votre part. Mais ça change toute-toute-toute.

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Potins

Inconduite sexuelle: Gabriel D’Almeida Freitas et Brandon St-Jacques Turpin perdent leur agence

Maripier Morin, David Desrosiers, Yann Perreau, Bernard Adamus, Maybe Watson, Jemcee, Kevin Parent… la liste de personnalités publiques québécoises visées par des allégations d’inconduite sexuelle s’allonge. Abus, harcèlements et agressions sont dénoncés depuis le début du mois de juillet sur les réseaux sociaux et les personnes ainsi mentionnées ont vite été larguées par leur groupe, leur agence ou leur label.

Lundi soir, c’est l’Agence De Launière qui a annoncé se départir de deux artistes qu’elle représentait, soit Gabriel D’Almeida Freitas et Brandon St-Jacques Turpin, deux comédiens qui ont fait l’objet d’accusations de victimes alléguées. Dans le cas du premier, on parle de quelques témoignages anonymes, notamment un qui relaterait un rapport sexuel non consenti. Pour ce qui est du comédien de L’Échappée, on parle de plusieurs dénonciations provenant de personnalités publiques, dont Milya Corbeil-Gauvreau et l’influenceuse GloriaBella.

« Par soucis de transparence et pour éviter tout malentendu concernant les artistes que nous représentons, nous tenons à préciser que nous avons mis un terme à nos relations professionnelles avec Gabriel D’Almeida Freitas et Brandon St-Jacques Turpin », a annoncé l’agence sur Instagram. « Notre société a grandement besoin d’introspection et de changement; le courage dont font preuve celles et ceux qui dénoncent fera une réelle différence », a assuré l’agence.

Aucun des deux artistes dénoncés n’a réagi publiquement à l’annonce. Brandon St-Jacques Turpin s’est excusé dans une brève story Instagram suite aux accusations.

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Ton petit look

Quand la vague de dénonciations fait revivre des traumas

Vous l’avez probablement vu dans les derniers jours sur les réseaux sociaux : on sort les vidanges! Par là, j’entends qu’une vague de dénonciations sur des violences à caractère sexuel (VACS) déferle concernant le monde du tatouage, du web, de la musique, de la télévision, de l’humour, et du paysage général québécois. Si vous ne savez pas trop ce à quoi je fais référence, vous pouvez aller en lire plus sur la question et les témoignages sur plusieurs comptes Instagram qui ont été créés pour soutenir les dénonciations, comme @survivorsanon et @victims_voices_montreal, par exemple.

Le mouvement de dénonciation est attendu et nécessaire, mais il ne faut pas négliger non plus son impact sur les personnes victimes de VACS, qui sont maintenant confrontées à du contenu potentiellement traumatisant sur tous leurs fils d’actualité des réseaux sociaux. Je vous avoue que je la trouve difficile depuis ces derniers jours.

Cet article a donc pour but de valider ces émotions et ces souvenirs douloureux qui peuvent surgir et de peut-être réussir à se donner des trucs pour prendre soin de soi pendant cette période difficile, mais oh combien nécessaire. Je ne me pose pas comme experte, loin de là, et je parlerai au nous, car je fais également partie de cette majorité ayant été victimes de VACS, et non de l’exception.

L’une des pensées qui peuvent survenir en situation de dénonciations comme celle-ci, est celle de devoir dénoncer à son tour ce qui nous est arrivé pour que notre trauma soit valide. Pourtant, la dénonciation est un choix personnel, et le fait de respecter ses limites et ses besoins là-dedans est primordial. À celles et ceux qui choisissent ou qui sont contraints de garder le silence, je vous vois, je vous crois, et votre vécu n’est pas moins valide que celui de quelqu’un qui en parle ouvertement.

Une autre chose difficile à naviguer peut être le sentiment de devoir suivre l’actualité, alors que celle-ci fait remonter un trauma à la surface. Cela peut prendre la forme de colère, de tristesse, de pleurs, de stress ou d’anxiété, et se manifester dans tous les milieux, comme au travail ou à la maison. Si le fait de suivre tout ce qui se passe en temps réel nous fait plus de mal que de bien, je nous suggère de prendre un peu de recul, et peut-être d’encadrer les moments dans lesquels nous consulterons nos fils d’actualité. Ou encore de le faire seulement en présence d’un ou d’une proche, qui sera là pour nous soutenir.

Également, et bien que ça puisse nous sembler égoïste (même si ce ne l’est pas!), il faut prendre soin de soi et s’engager dans des activités de self-care. Que ce soit de prendre un bain, une marche, un café, de discuter avec une copine ou un copain, de se lever tard, d’appeler quelqu’un, de déjeuner, il est important plus que jamais d’honorer ses besoins et d’écouter son corps et son esprit. Comme le veut le proverbe : you can’t pour from an empty cup ? nous ne pouvons aider personne si nous ne nous sentons pas bien nous-mêmes.

Finalement, je crois que ce que j’essaie de dire, c’est que le plus important lorsqu’on traite de sujets potentiellement traumatisants ou retraumatisants pour nous, c’est de s’écouter. De tirer la plogue quand il le faut, et de s’impliquer lorsqu’on en ressent le besoin. Il y a autant de réactions « normales » qu’il y a de personnes et de victimes, et les nôtres méritent d’être honorées.

De plus, pour les victimes de VACS, ce qui est souvent le plus difficile est de s’entourer d’un réseau de personnes prêtes à nous soutenir. Les dévoilements sont difficiles à faire, la peur de ne pas être cru ou crue est bien présente, et c’est un sujet rempli de tabous. Si vos proches ne sont pas à l’écoute ou que vous ne voulez pas les solliciter, il existe plusieurs ressources disponibles pour vous aider : lignes téléphoniques 24/7, aide juridique gratuite, psychologues, etc. N’hésitons pas à demander de l’aide!

Prenez soin de vous, je vous vois, je vous crois, et votre vécu est valide.

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Potins

Rose McGowan attaque Natalie Portman

Si plusieurs ont salué l’initiative
de Natalie
Portman 
de se faire coudre les noms des femmes jugées
snobées par les Oscars sur sa
tenue lors du plus récent gala, Rose McGowan, l’une des pionnières du
mouvement #MeToo,
n’est pas impressionnée.

Bien
au contraire, en fait, elle qui attaque Portman de manière virulente dans une
publication Facebook, jugeant que l’actrice de 38 ans n’a fait que jouer la
comédie sur le tapis rouge.

«
Mes pensées sur Natalie Portman et sa protestation aux Oscars. Le genre qui
obtient des critiques dithyrambiques de la part des médias de masse pour sa
bravoure. Brave? Non, même pas proche. Plus une actrice qui joue le rôle de
celle qui s’en fait avec ça. Je trouve le type d’activisme de Portman
profondément offensant pour celles qui font le vrai travail. Je n’écris pas ceci
par amertume. J’écris ceci par dégoût »,
écrit McGowan sur le réseau social,
avant d’attaquer le
parcours professionnel de Portman qui ne comprend selon elle que peu de
collaboration avec des femmes créatrices, incluant par le biais de sa propre
compagnie de production.

Rappelons
que Rose McGowan est l’une des premières femmes d’Hollywood à avoir
dénoncé Harvey
Weinstein
, qu’elle accuse d’agression sexuelle, lors des premiers
moments du mouvement #MeToo, en 2017.

Crédit
photo : WENN/COVER

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Potins

#MeToo : Jennifer Aniston croit qu’il y aura plus de révélations

Heureuse de constater les changements à Hollywood et dans son industrie en marge de #MeToo et Time’s Up, Jennifer Aniston croit cependant qu’il reste encore du travail à faire.

Plus encore, la star de Friends prédit qu’il y aura encore plus de révélations et d’allégations du genre.

« Plusieurs choses se sont produites au cours des dernières années qui étaient dues depuis longtemps. C’est une période excitante et tu peux voir les changements en ce qui concerne l’objectification des femmes, le pouvoir et les positions de force. Et je sens qu’il y a encore beaucoup plus qui va remonter à la surface, parce que les gens font leurs devoirs et fouillent en profondeur dans les tiroirs (…) de tout le monde (…) », lance avec son aplomb habituel la star de 50 ans.

Jennifer Aniston est actuellement en vedette de The Morning Show, aux côtés de Reese Witherspoon et de Steve Carell, qui aborde justement certains de ces thèmes…

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Jeux / e-Sports

Agressions dans le monde du jeu vidéo: que faire?

Malgré que ça fasse déjà quelques années que le mouvement #MeToo a pris d’assaut Hollywood, l’industrie des jeux vidéo a été plutôt épargnée.

Il ne faudrait pas croire pour autant que c’est parce que tout va bien. On entend depuis longtemps les rumeurs de femmes qui ont subit des situations inacceptables, mais qui n’osaient pas parler dans ce milieu rempli d’hommes.

Mais il semble que le vent soit en train de tourner puisque cette semaine, certaines femmes ont décidé de parler.

Mon collègue Antoine Clerc-Renaud résumait bien la situation hier, si bien que je m’attarderai pas à résumer la situation en détail.

Les histoires d’horreur sont nombreuses: viols, harcèlement sexuel et psychologique, abus de pouvoir… bref, on comprend que beaucoup d’entres elles racontent porter les séquelles de ces actes des années plus tard.

Un problème systémique

Une chose devient évidente: il y a un grave problème de sexisme et d’abus de pouvoir dans cette industrie.

Évidemment, l’industrie du jeu vidéo est loin d’être la seule à faire face à ce fléau. Il y a eu Hollywood avant, et même si les inconduites sexuelles dans les milieux de travail moins publics ne défraient pas la manchette, ça ne veut pas dire qu’elles sont moins courantes et moins importantes.

Ceci étant dit, si vous êtes comme moi, ça ne vous empêche pas d’éprouver un malaise énorme devant la situation.

Qu’est-ce qu’on peut bien faire pour que notre hobby préféré ne soit pas souillé par ces comportements déplorables?

Voter avec son porte-feuille: difficile

L’une des choses les plus évidentes à faire serait de voter avec son portefeuille. Après tout, si on n’achète plus les jeux produits par des agresseurs, ces agresseurs ne travailleront plus dans le milieu, non?

Ce n’est malheureusement pas si simple, parce que les jeux vidéo sont un média fondamentalement collaboratif.

On peut très bien choisir de ne plus acheter l’album de Chris Brown parce qu’on ne veut pas endosser quelqu’un qui a battu sa blonde, mais quand on parle d’un jeu qui emploie souvent des centaines de personnes, c’est plus compliqué.

On ne peut punir des centaines de gens pour les actions d’un seul. Et même dans le cas de plus petits projets indies, ce n’est pas simple.

En demander plus des entreprises

Ce qui frappe dans la plupart des témoignages recueillis cette semaine, c’est que souvent ces événements se sont déroulé au sein d’entreprises qui ne possédaient pas les structures pour prévenir et dénoncer ces comportements, quand elles ne fermaient pas carrément les yeux sur la situation.

Prenons par exemple l’histoire de Katie Chironis, qui raconte avoir été harcelée sexuellement lors d’un party de Noël chez Oculus. Des dizaines de témoins auraient assisté à l’incident, et certains seraient même venus appuyer ses dires lorsqu’elle a porté plainte aux ressources humaines.

Le résultat? Rien.

L’homme en question est toujours embauché par la compagnie.

On peut certainement demander aux compagnies qui emploient les gens pointés du doigt de rendre des comptes. Bethesda s’est déjà fait contacter par plusieurs médias qui demandent à l’entreprise de réagir aux accusations envers son compositeur.

Ne pas être des complices, surtout

Ceci étant dit, il y a deux moyens qui devraient être encore plus évidents: si vous faites partie de l’industrie, n’agressez pas (l’évidence même).

Et si vous êtes témoins de comportements répréhensibles, dénoncez. Ça ne veut pas dire de faire le coming-out d’une victime à sa place si elle n’est pas prête, mais ça veut dire de confronter le coupable, d’offrir son aide à la victime, de passer par les autorités concernées le cas échéant.

Mais je crois également qu’en tant que joueurs qui ne font pas nécessairement partie de l’industrie, on peut se questionner sur notre propre rapport aux femmes et au sexisme.

Soyons clairs: je ne suggère d’aucune façon que le public est responsable des actions de ceux qui ont abusé physiquement ou psychologiquement de leurs collègues.

Mais je crois toutefois qu’en tant que public, si on se dresse contre les femmes qui dénoncent, si on s’attaque constamment aux féministes, si on se révolte quand les femmes prennent un peu plus de places dans les jeux vidéo, on ne crée pas un environnement où les femmes victimes d’actes sexuels risquent d’être à l’aise de se lever et de dénoncer.

On peut faire tellement mieux.

Évidemment, on ne règlera pas les problèmes du sexisme et des agressions sexuelles aujourd’hui.

Mais ces dénonciations me semblent un énorme premier pas, et on ne peut que saluer le courage de celles qui ont osé parler.

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Jeux / e-Sports

Multiples cas d’allégations d’agressions sexuelles dans l’industrie du jeu vidéo

L’industrie du jeu vidéo aurait-elle droit à son mouvement #MeToo (#MoiAussi)? C’est ce qu’il semblerait d’après The Verge, qui rapporte de multiples accusations d’agressions sexuelles.

Des accusations qui touchent certaines personnalités du milieu

Comme le rapporte The Verge, de nombreuses femmes ont pris la parole sur les réseaux sociaux notamment pour accuser certaines personnalités de l’industrie du jeu vidéo d’inconduite sexuelle. Le mouvement #MeToo, qui touchait surtout l’industrie du cinéma, serait-il enfin arrivé jusque dans l’industrie du jeu? À en croire les textes des victimes, c’est le cas.

Le premier cas rapporté par le site web américain est celui de Nathalie Lawhead, une conceptrice de jeu de Californie, qui a pris sa plume dans un long billet de blogue et accuse ouvertement un compositeur de renom de l’avoir violée en novembre 2008.

Ce compositeur a notamment oeuvré sur la série The Elder Scrolls.

En d’autre mots c’est une véritable personnalité de l’industrie. Comme elle le souligne sur Twitter, elle n’a rien a gagné à porter de telles accusations. Mais elle sait qu’elle risque de se faire attaquer de toutes parts notamment par les fans de l’artiste. On voit comment ceux de Michael Jackson ont réagi au documentaire Leaving Neverland.

The Verge cite également Zoe Quinn, conceptrice également et connue pour le jeu Dépression Quest et auteur du livre Crash Override et l’une des figures de proue du mouvement Gamergate. C’est via Twitter qu’elle raconte comment elle a été agressée par l’un des développeurs Indie du moment.

Les premières conséquences sont d’ores et déjà là puisque les collègues de celui-ci ont coupé les ponts avec ce dernier (certains depuis longtemps), et son prochain jeu est annulé.

Quoi qu’il en soit, il est temps que l’industrie se réveille et commence à rapporter ces faits.

À notre niveau, on se souvient du tragique témoignage de Pia Victoria-Jacquemart, journaliste jeu vidéo qui avait décrit avec force détails ce qu’elle avait eu à subir tout au long de sa carrière.

Courage à toutes celles qui oseront parler et qu’elles ne s’arrêtent pas.