Selon le Journal of Infectious Diseases, la minocycline utilisée pour traiter l’acné serait un nouvel espoir pour vaincre le VIH/sida.
En effet, l’antibiotique agirait à même les cellules immunitaires où le VIH se fait latent et il empêcherait le virus de s’activer.
« L’intérêt puissant de la minocycline est que le virus semble moins capable de développer une résistance au médicament, car la minocycline cible les voies cellulaires et non les protéines virales. Tandis que la trithérapie antirétrovirale est réellement efficace pour étouffer la réplication active, la minocycline est un autre outil de lutte contre le virus. Le grand défi des cliniciens lorsqu’ils traitent des patients atteints du VIH est de maintenir le virus bloqué au stade latent », explique Janice Clements, professeure de pathologie moléculaire et comparative à l’École de médecine de l’Université John Hopkins aux États-Unis.
Un étudiant du département, Gregory Szeto, ajoute : « Ce médicament trouve le bon équilibre et est idéal contre le VIH parce qu’il vise des aspects très spécifiques de l’activation immunitaire. La minocycline réduit la capacité du virus à émerger des lymphocytes T infectés en repos en empêchant le virus de s’échapper de la seule cellule sur un million dans laquelle il est présent au stade latent chez une personne sous trithérapie antirétrovirale. Comme elle empêche l’activation du virus, elle devrait maintenir le niveau de latence virale, voire le réduire. C’est le but : faire durer un état non infectieux latent. »
D’autres recherches sont maintenant nécessaires afin de confirmer les résultats obtenus.