Cet été, Bernard Fortin signe notamment la mise en scène de Vivement lundi, au Pavillon de l’île, à Châteauguay, une pièce de Carole Tremblay. « J’aimais cette histoire, car nous n’étions pas dans le burlesque ou le britannique, c’est une comédie de situation qui nous ressemble et avec la thématique de couple, c’est ce qui m’intéressait. Je suis en couple depuis longtemps, et ce sont des choses que je connais et que j’ai vécues », confie Bernard à BUM Interactif Groupe (BIG).
La pièce raconte l’histoire de deux couples dont le week-end en amoureux prend une tournure pour le moins différente simplement en raison de disputes de couple. Pierrette Robitaille, Luc Senay, France Pilotte et Jacques Girard sont les têtes d’affiche de cette production.
Marié depuis 35 ans, père de 3 enfants, Bernard Fortin se reconnaissait bien dans ce genre de situation. « On se chicane toujours pour des niaiseries. On ne remplit pas le lave-vaisselle de la même façon, par exemple. C’est toujours la même affaire, ce sont les petits accrocs du quotidien, mais c’est ce qui comble une vie. Si on ne met pas trop d’emphase là-dessus, ce n’est rien de grave. Ce n’est rien de majeur comme tromper sa femme ou avoir un comportement totalement disjoncté. Ce sont des niaiseries. Je trouve que les jeunes couples, par contre, se séparent souvent pour ces niaiseries. Ils ne discutent pas. Je pense qu’il devrait y avoir des cours là-dessus. Je sais que les couples de 35 ans, c’est de plus en plus rare, mais faut faire des compromis, et un couple ça se travaille, aussi. C’est aussi accepter les défauts de l’autre. Mon père m’a toujours dit que c’était un contrat qu’on signait, quand on se mariait et qu’on avait une famille. Que si ça n’allait pas, de ne pas aller partir un autre contrat ailleurs sans avoir réglé le premier. Ma femme et moi, on rit encore ensemble, on se niaise. Avoir de l’humour, des projets communs, des passions communes et individuelles et de l’admiration pour l’autre, c’est aussi ça un couple. »
Mise à part la mise en scène de Vivement lundi, qui est présentée jusqu’au 24 août prochain. Bernard Fortin joue dans Motel des brumes, à l’Assomption, et signe la mise en scène d’Un coup de théâtre, à La Marjolaine, avec Jean-Pierre Chartrand, Marc-André Coallier et sa fille, Virginie Fortin.
Ensuite, dès le 5 novembre, il jouera dans Le balcon, au TNM, à Montréal. Il a du doublage de quelques films de Tom Hanks (il est la voix québécoise de l’acteur depuis plusieurs années), et il prêtera encore sa voix dans le cadre la 24e saison des Simpson. Bernard a toujours plein de projets en tête et lorsqu’on lui parle du spectacle Merci beaucoup, qu’il a fait il y a plusieurs années avec Patrice L’Écuyer, il ne ferme pas totalement la porte à une suite. « Peut-être, il faudrait que je relance Patrice. On était deux comédiens niaiseux, à ce moment-là. C’était léger, sans prétention, il n’y avait pas de tête de Turc, c’était un duo à la Bugs Bunny et Daffy Duck. On jouait les personnages de Jacques et Normand, on était deux grands innocents (rires). C’était vraiment un beau projet, on a fait 350 représentations avec 2 spectacles pendant 4 ans », conclut Bernard.