Nathalie Simard et Janette Bertrand étaient de passage au balado de Sophie Durocher et Richard Martineau, Devine qui vient souper?. Au menu, des thématiques assez controversées et sérieuses, soit la culture du viol et l’agression dont a été victime Nathalie Simard.
Janette Bertrand écrit présentement un livre sur une mère qui apprend que son fils de trente ans a violé une femme. C’est la consternation pour la mère qui lui a pourtant prodigué tant d’amour en l’élevant. Elle se questionnera sur ce qu’elle a bien pu faire ou ne pas faire pour que son fils commette un acte aussi dépourvu de respect et d’amour, mais aussi ce que son mari, le père de son fils, a fait ou dit. Derrière cette histoire, Janette Bertrand veut exposer la culture du viol et sensibiliser les gens, surtout les hommes, aux messages qu’ils envoient à leurs enfants. Le patriarcat a assez duré selon elle, et malgré les changements qu’a pu apporter le mouvement #MeToo, il y a encore bien des choses à faire et des mentalités à changer. Nathalie Simard était bien d’accord, « ça part de tellement longtemps, c’est dans les moeurs », l’entend-on dire.
Ce qui amène à discuter de l’agression de Nathalie et de la crédibilité qu’on donne aux victimes quand elles finissent par avouer ce qui leur est arrivé. Nathalie Simard a dit qu’on ne l’avait pas cru au départ. Elle n’a pas voulu nommer de nom, mais ce sont des personnes proche d’elle. Cependant, quand elle a finalement révélé l’affaire dans les médias, ce n’est pas seulement son entourage proches d’elle qui a douté. C’est qu’elle était une des premières personnalités publiques à prendre les devants et dévoiler qu’elle avait été agressée. Plus encore, elle a été victime d’abus de pouvoir d’une personne de confiance, soit son impresario Guy Cloutier. Toute cette affaire fait écho à la controverse qui fait toujours couler beaucoup d’encre à Hollywood avec le producteur de cinéma, Harvey Weinstein.
Richard Martineau a soulevé ensuite un article qui a récemment été publié où le nom de Guy Cloutier n’est pas du tout mentionné. « Il est encore protégé », a simplement laissé tomber Nathalie Simard. Pourquoi? La réponse est venue rapidement pour Janette Bertrand : « Parce que c’est un homme de pouvoir. C’est un homme de pouvoir, même s’il n’est plus là. C’est un homme qui a eu un grand, grand pouvoir. » Sur ce quoi a renchérit Nathalie en disant : « Il est encore très présent, madame Janette. » Est-ce pour cela qu’il n’est pas nommé? Oui, selon Sophie Durocher. Pour Janette, c’est une situation extrêmement désolante. « Je pense que si ça arrivait ce mois-ci, ça serait autre chose », a-t-elle dit. Nathalie Simard a encore une fois acquiescé, non pas dans la tristesse, mais bien avec optimisme. « Depuis 2017, je me sens libérée, depuis #MeToo […], depuis toutes ses histoires, des hommes très connus, ça a changé ma vie », a-t-elle déclaré.
Il reste qu’on banalise toujours ces situations, et c’est pourquoi il faut continuer de nous battre pour changer les choses.
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Une discussion plus que nécessaire.