Il y a maintenant une quinzaine d’années, la chanteuse Nathalie Simard se retrouvait devant les tribunaux, espérant alors que la culpabilité de son agresseur soit reconnue.
L’affaire Gilbert Rozon réveille donc de douloureux souvenirs chez elle et le Journal de Montréal a recueilli son témoignage.
Celle qui a eu le courage de dénoncer se désole aujourd’hui qu’une seule plainte a été retenue sur les 14 qui ont été déposées contre Gilbert Rozon.
« C’est d’une grande tristesse. Elles ont eu le courage de se lever debout et d’aller dénoncer. C’est ça qu’on leur dit : allez dénoncer. Alors quel message laisse-t-on aux victimes? », a-t-elle demandé lors de sa rencontre avec le Journal, avant d’ajouter qu’elle a été « chanceuse » que son agresseur avoue ses crimes à l’époque puisque cette preuve a grandement contribué à sa condamnation.
« La justice, c’est une jungle » a-t-elle lancé.
Elle se réjouit toutefois des récentes initiatives gouvernementales qui vont permettre notamment de développer un plan d’action en matière conjugale ainsi que de créer des tribunaux spécialisés.
Le 12 février prochain, elle fera un retour sur disque en présentant son album Je veux vivre, qui contient des chansons originales, et désire ainsi participer à la conversation sur la violence et les abus sexuels en se lançant dans une tournée de spectacles-conférences à travers le Québec.