Ce comportement, mesdames, porte un nom. Le terme anglais nesting pourrait se traduire par « préparer son nid ». Selon une récente étude scientifique, ce besoin de tout mettre en ordre en fin de grossesse remonterait à notre mémoire génétique de l’âge de pierre.
Les résultats publiés dans la revue Evolution and Human Behavior essaient en effet de rationaliser ce phénomène, qui se produit sans même qu’on puisse l’arrêter. Les chercheurs de l’Université McMaster, à Hamilton au Canada, ont fait la lumière sur les points communs de cette organisation obsessive.
– Le nesting apparaît uniquement dans le 3e trimestre de grossesse.
– Le comportement observé inclut plus souvent l’organisation et le tri des objets que le nettoyage et la désinfection intensifs.
– Le « tri » peut s’étendre jusqu’aux gens qui nous entourent. C’est-à-dire que l’on se tient loin des gens qui peuvent être nuisibles, tout en rapprochant ceux qui sont bons pour nous et pour le bébé.
La théorie en réponse à cette étude, selon les scientifiques, réside dans la répétition du rituel effectué par nos ancêtres. Celui-ci consistait à préparer la hutte (ou caverne) pour accueillir le bébé dans le confort, loin des prédateurs et autres tribus. C’est aussi la raison pour laquelle nous tendons, selon eux, à demeurer à la maison, « loin des dangers ».