Il semblerait que plus d’un tiers (37 %) des naissances aux États-Unis soit le résultat de grossesses non désirées, involontaires ou non prévues. « Nous n’avons fait aucun progrès depuis 1982 dans la réduction du pourcentage de naissances involontaires », a déclaré l’auteur du rapport dévoilé le 24 juillet, William Mosher, un statisticien des US Centers for Disease Control and Prevention du CDC.
Selon les derniers chiffres, en 2008, parmi 4,2 millions de naissances, 1,6 million étaient involontaires (bébé-surprise), 600 000 n’étaient pas désirées (aucune intention d’avoir des enfants ou d’autres enfants), 600 000 ont été mal programmées par plus de deux ans, et 400 000 ont été mal programmées par moins de deux ans (la grossesse arrive avant ce qui est prévu).
Le seul changement survenu dans ce malheureux constat est que les femmes blanches sont moins concernées par la situation que dans les années 80, tout comme les adolescentes.
En effet, de nos jours, ce sont les hispaniques, les femmes dans la vingtaine et plus de célibataires qui sont davantage « victimes » de grossesses non désirées. « En 1982, les femmes blanches représentaient 66 % de ce genre de naissances, tandis qu’entre 2006-2010, elles étaient 43 % », a noté l’expert.
Les femmes de milieux défavorisés et moins éduquées sont plus touchées par la situation.
William Mosher avance que les soins médicaux pour les grossesses non désirées coûtent 11 milliards de dollars par an au gouvernement américain.