C’est le coauteur de la recherche, le docteur Luigi Titomanlio, qui s’est exprimé à cet effet. Les trois quarts des enfants migraineux avaient souffert de coliques lorsqu’ils étaient bébés. Chez ceux dits non migraineux, seuls 26 % avaient connu les coliques.
« Nous nous attendions à établir une corrélation, mais jamais aussi forte », peut-on lire dans le Journal of American Medical Association (JAMA). C’est tout de même un échantillonnage de 679 enfants qui ont participé à l’étude.
À travers les époques, les coliques sont attribuables à des facteurs très diversifiés. On en revient souvent aux crampes intestinales, puisque les bébés ont généralement des gaz qui accompagnent ces périodes difficiles. Les pleurs des nourrissons, lors de cette affection qualifiée de bénigne, sont interminables et épuisent tant le parent que l’enfant. Souvent, malgré les traitements suggérés, les coliques subsistent.
Aujourd’hui, cette étude démontre que les crampes pourraient provenir du système nerveux, et non d’une problématique liée à la digestion. Cependant, les intestins seraient encore atteints, puisqu’il s’agirait d’une inflammation des terminaisons nerveuses.
À la suite de cette découverte, il se pourrait que désormais, des médicaments contre les migraines soient préférés aux traitements en vigueur en ce moment.