Étiquette : obésité
Le Dr Brian McCrindle, un cardiologue en pédiatrie de l’Hôpital pour enfants de Toronto, a suivi 1 600 enfants âgés de 14 et 15 ans.
Ils présentaient tous des problèmes de sommeil sérieux causés soit par la télévision, les jeux vidéo ou d’ordinateur et les réseaux sociaux sur Internet.
Avoir un sommeil déficient représente un risque réel de développer l’obésité. Celle-ci entraîne alors une hypertension et un haut taux de cholestérol.
Par ailleurs, la présente étude a établi un lien de corrélation entre le manque de sommeil et un poids, une masse corporelle, une pression sanguine et un taux de cholestérol plus élevés.
Un lien clair a aussi été établi avec de mauvais choix alimentaires et une pauvre hygiène de vie.
Le médecin en tête de ces résultats rappelle à quel point il est primordial pour les jeunes d’inclure une qualité et une bonne quantité de sommeil dans leur régime de santé.
Des chercheurs de l’École de médecine de l’Université de l’Indiana viennent de démontrer que toute perte de poids fait baisser substantiellement la pression sanguine des enfants obèses.
Comme nous l’apprenons sur HealthDay News, cette équipe a recueilli des échantillons sanguins de 1 113 enfants pour arriver à cette conclusion.
Ils ont ensuite comparé l’indice de masse corporelle de ces enfants à des données de pression sanguine normale selon l’âge, le sexe et la taille.
Selon le chercheur en chef Wanzhu Tu, professeur de médecine, la variation de la pression est beaucoup plus marquée chez les enfants en surpoids que chez les autres enfants.
Pour les garçons en surpoids, l’indice de masse corporelle avait 4,6 fois plus d’impact sur leur pression sanguine que chez les garçons normaux. Les résultats étaient similaires chez les filles.
La haute pression observée chez les enfants peut se traduire à l’âge adulte par des maladies du coeur et du diabète, entre autres.
L’obésité infantile est génétique
Une recherche menée par le Center for Applied Genomics (CAG), à l’hôpital pour enfants de Philadelphie, a été présentée dans l’American Journal of Human Genetics.
On peut y apprendre qu’une variation génétique augmentant le risque de surpoids chez les enfants a été remarquée après cette étude comparative.
Pour y arriver, les gènes de deux groupes ont été observés. Le premier était composé de génomes de centaines d’enfants obèses et le deuxième était un groupe témoin.
Les chercheurs ont pu dénombrer les manques ou répétitions appelés les copy number variations (CNV). Il a donc pu être clairement démontré que les personnes ayant les CNV découverts, qui sont rares dans la population en général, sont plus portées à devenir obèses.
De plus, certains CNV appartiennent uniquement aux Euro-Américains et aux Afro-Américains.
Bien que cette découverte n’offre pas dans l’immédiat un traitement à l’obésité, elle a pu établir un lien hors de doute entre les gènes et l’obésité chez les enfants.
Une étude du MRC Childhood Nutrition Research Centre, de l’University College London en Angleterre, pointe du doigt les laits maternisés enrichis dans le gain de poids de certains enfants.
Publiés dans le Daily Mail, les résultats de cette recherche, dirigée par le professeur Atul Singhal, donnent encore de bons points à l’allaitement maternel, puisque le lait naturel contiendrait moins de calories.
Ce nombre de calories aurait une influence néfaste sur la santé des bébés, qui en ingèreraient une trop grande quantité lors des premières étapes de leur développement.
Les études passées avaient par ailleurs prouvé que 20 % des adultes obèses l’étaient en raison d’un surpoids ou d’une absorption trop grande de nutriments lors de la petite enfance.
Les chercheurs soupçonnaient ce type de lait depuis longtemps comme cause de l’obésité, mais les recherches précédentes aboutissaient un taux de seulement 20 %.
Ainsi, il semble que les bébés ayant été nourris au lait maternisé enrichis uniquement, auraient tendance à être obèses lorsqu’ils ont cinq ans.
Les enfants en surpoids vivraient non seulement de la discrimination de la part des autres enfants, mais aussi de leurs propres parents, comme l’a démontré une étude de la North Texas University à Denton rapportée sur Canada.com.
Les parents seraient moins portés à offrir leur soutien financier pour des études supérieures ou pour l’achat d’une voiture à un membre de la famille vivant avec l’obésité.
Les chercheurs Adriel Boals et Amanda Kraha ont publié une étude dans Obesity, dans laquelle on apprend que plus des deux tiers de la population américaine sont obèses et que ces personnes vivent une discrimination à l’école, au travail et dans leur vie sociale.
Ainsi, elles ont tendance à posséder moins et à être moins en couple, ce qui pourrait expliquer leur propension à devenir dépressives et à avoir une faible estime d’elles-mêmes.
Les chercheurs croient donc que les parents agissent ainsi, mais inconsciemment, parce qu’ils sont moins enclins à vouloir miser sur un enfant qui est différent et parce qu’ils suivent la tendance générale, c’est-à-dire de juger défavorablement les personnes en surpoids.