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Art de vivre

Il y a un an, le confinement

Un an a passé déjà. Un an depuis que tout.e.s, grand.e.s et petit.e.s, ont été renvoyés à la maison pour y rester. Bang : confinement. 

C’était irréel. Les rues fantômes à l’heure de pointe. Les étalages vides dans les magasins. L’épicerie en ligne. Les files distancées à l’extérieur des grandes surfaces.

C’était du jamais vu. Le travail à distance, à la table de la cuisine. Les dossiers à revoir avec deux enfants sur les genoux. Les urgences qui pleuvaient à un rythme effréné. Les interrogations enfantines pendant un appel avec un supérieur. Les chicanes fraternelles pendant la réunion mensuelle. La concentration à temps partiel, l’oreille toujours à l’affût du moindre indice de bisbille.

C’était la solitude, les trous dans les habitudes. Les enfants désœuvrés à la maison. La cour arrière inaccessible, d’abord glacée, puis trempée. Le parc fermé. Les ami.e.s interdis, la famille aseptisée derrière l’écran. Les bricolages, les lectures, et surtout la marelle, tout le temps, parce que c’est tout ce qu’il y avait à faire dehors. Le jeu à retracer à la craie, inlassablement, après chaque averse. Mon Dieu qu’on a pu jouer à la marelle. Des heures et des heures de temps, entre mars et avril.

 
Crédit:Abby Haukongo/Pixabay
 

Puis, graduellement, la reprise. La réouverture des boutiques, des écoles, des garderies. Le retour des sports, des petits rassemblements. La fin du confinement.  Enfin, presque. Parce que pour nous, les parents, le confinement n’a jamais pris fin. Jamais totalement.

On ne sait jamais, en se levant le matin, si chacun ira à l’école ou au travail. Chaque jour, ça peut aller dans un sens comme dans l’autre. On réorganise mentalement nos échéances professionnelles au moindre reniflement de notre progéniture. On tressaillit au moindre raclement de gorge. « Combien de jours de vacances me reste-t-il, déjà? » « Peux-tu prendre congé, toi, chéri? » On sursaute en voyant le numéro de l’école sur l’afficheur; on angoisse quand on reçoit un courriel de la garderie. Notre tour viendra, c’est certain : on ne sait juste pas quand. Et si c’était aujourd’hui?

Bien sûr, les mesures sont nécessaires. Bien sûr, il n’y a pas que les parents qui sont épuisés. Mais reste que la pandémie nous a joué un tour : en normalisant le fait que les parents travaillent avec des enfants dans les bras, elle a fait oublier à tout.e.s que ce n’était pas une option viable à long terme. C’est rushant. Ça use. Ça souffle sur la poussière accumulée sur les souvenirs. Et on se rappelle.

C’était un accroc dans le temps. Le ciel gris, maussade, comme un printemps normal. Les pistes cyclables prises d’assaut, faute d’autre destination. Les arcs-en-ciel dans les fenêtres, l’optimisme naïf, l’espoir parce qu’on n’a pas le choix. Ça a l’air loin, mais on s’en souvient.

C’était il y a un an, mais c’est aujourd’hui en même temps.

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Parents stressés, enfants obèses?

Selon des données compilées lors de la Children’s Health Study (étude sur la santé des enfants), les chercheurs ont recueilli des informations qui s’échelonnaient sur le long terme.

Pendant plusieurs années, les parents répondaient à des questionnaires sur leur niveau de stress et la masse corporelle de leurs enfants était mesurée annuellement.

Les résultats ont démontré que les enfants de parents ayant un niveau élevé de stress avaient un indice de masse corporelle (IMC) 2 % plus élevé que ceux de parents dont le niveau de stress était bas.

D’autre part, les enfants de parents stressés gagnaient du poids à un taux 7 % plus élevé que les autres enfants.

« L’enfance est un moment décisif pour le développement d’habitudes interconnectées reliées avec la gestion du stress, affectant notre alimentation et notre activité physique », a rapporté Ketan Shankardass, l’un des chercheurs principaux de l’étude.

Ce que les chercheurs craignent, c’est le caractère « irréversible » de ces habitudes. Malheureusement, comme le rapporte Science World Report, lorsque les parents sont stressés, leur comportement influence celui de leurs enfants, et l’alimentation et l’exercice sont les premiers facteurs visés.