La Préfecture de police de Paris, qui a récemment renforcé sa présence policière autour des principaux sites touristiques de la capitale, a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre la délinquance dont sont victimes les touristes.
Visiteurs chinois détroussés, vols à la tire, pickpockets au Louvre : plusieurs faits divers ont récemment suscité l’inquiétude à l’étranger et dans les milieux du luxe parisiens, poussant les autorités à réagir.
Depuis avril, quelque 200 policiers sont déployés chaque jour dans les transports en commun et les principaux sites de la capitale (Notre-Dame, Louvre, Opéra, Montmartre, Champs-Élysées, etc.), rappelle la préfecture dans un communiqué.
Elle va désormais collaborer plus étroitement avec les professionnels du tourisme et les ambassades afin que soit établie une « liste des hôtels autour desquels une vigilance est nécessaire » et que les touristes soient sensibilisés sur les pratiques à éviter par leurs représentations diplomatiques.
Des messages de sensibilisation dans les bus assurant la liaison entre l’aéroport de Roissy et le centre de Paris devraient également être diffusés en collaboration avec la RATP. Ainsi que la traduction en chinois et japonais de messages de prévention déjà diffusés dans le métro parisien.
La préfecture de police va également sensibiliser les touristes « à l’utilité et la facilité du dépôt de plainte », notamment grâce à une application offerte dans tous les commissariats de la capitale qui permet aux touristes de déposer plainte de façon simplifiée en 16 langues.
Enfin, la nouvelle édition du guide pratique Paris en toute sécurité traduit en chinois, japonais, coréen, anglais et espagnol va être augmentée d’une traduction russe et plus largement diffusée.
Vingt-neuf millions de touristes ont visité la capitale en 2012. En avril, les agents du Louvre avaient fait grève pour protester contre les agressions de pickpockets dont étaient victimes les employés et touristes. Fin mai, plusieurs maisons de luxe françaises ont appelé les pouvoirs publics à agir, estimant que l’insécurité touchant les touristes menaçait des emplois dans la capitale.