(PARIS-AFP) – Parti du Pont des Arts à Paris en 2008, le phénomène des « cadenas d’amour » s’étend le long de la Seine. Il touche tous les ponts où un accrochage est possible, jusqu’à la passerelle Léopold Sédar Senghor, en face du musée d’Orsay, et la passerelle Simone de Beauvoir en face de la bibliothèque François Mitterrand.
Vu de loin, le Pont des Arts apparaît doré, son parapet en grillage vert étant entièrement couvert de cadenas en laiton gravés aux initiales d’amoureux se promettant l’éternité. Il en est de même au pont de l’Archevêché qui a aussi changé de couleur.
Certains ont attaché des morceaux de voile de mariée, accompagnés parfois de graffitis. Plus loin, quelques couples ont réussi à accrocher des cadenas à longues pattes ou des antivols de vélos aux épais piliers en fonte du parapet du pont Notre-Dame.
Seuls les ponts aux parapets de verre ou de pierre échappent au phénomène. Sur le Pont Neuf, plus vieux pont de Paris tout en pierre, les amoureux se sont rabattus sur les grillages de l’embarcadère des bateaux touristiques.
L’origine de ces cadenas et de leur message d’amour infini est mystérieuse. Selon des touristes italiens, elle viendrait du roman sentimental italienJ’ai envie de toi, de Federico Moccia, dans lequel le héros et l’héroïne accrochent un cadenas avec leur nom sur un lampadaire du Ponte Milvio près de Rome, s’embrassent et jettent la clé dans les eaux du Tibre.
En 2012, ce phénomène est devenu mondial, touchant des villes comme Moscou, Berlin, Bruxelles, Kiev, Vilnius, Florence, Vérone, Rome, Venise, Shanghai, Marrakech et Prague.
« On laisse vivre le phénomène, on regarde la chose se dérouler avec sympathie, ça ne nous pose pas de problème. Les gens aiment cela, ils en parlent autour d’eux, ils font la publicité de Paris », affirme un représentant de la municipalité.