Paul Piché était l’invité de l’émission Pour emporter, animée par la grande France Beaudoin, où plusieurs aspects de sa vie ont été abordés.
Celui qui a marqué l’univers de la musique a fait quelques confidences, dont une qui s’est avérée particulièrement touchante. C’est lorsque France a évoqué l’enfance de Paul, en parlant d’un souvenir poignant de sa mère qui avait voulu lui acheter une guitare, mais qui n’a pu le faire en raison de ses finances, que les émotions se sont dévoilées.
«On gelait, tu comprends. Ça fait que là, on n’avait plus rien à manger dans la maison. Mes parents me disaient: Si tu peux aller te chercher quelque chose quelque part, vas-y», confie Paul, dont les parents l’invitaient à aller chez ses amis pour se nourrir.
C’est ainsi qu’il est revenu à l’histoire de la guitare que sa mère n’a pas pu lui acheter…
«Ils ont tout fait pour sortir de cette misère-là (…) Donc, à un moment donné, ma mère… hey, là, tu vas me faire pleurer… on s’en va et là, elle m’amène m’acheter une guitare pour ma fête, mais là, elle voit les prix et elle se met à pleurer», raconte le talentueux auteur-compositeur-interprète, visiblement ému par ce souvenir.
C’est par la suite qu’il est revenu sur le décès de sa mère et s’est confié sur la peur constante qu’il avait à l’époque, celle de la perdre à tout moment. C’est finalement lorsque sa mère l’a quitté qu’une partie de ses angoisses est disparue.
«C’est parce que j’ai passé ma vie à avoir peur qu’elle meure parce qu’elle avait été malade dans mon enfance… et donc elle avait eu des cancers, elle avait eu des problèmes pulmonaires et tout ça (…) Donc, je me souviens d’arriver chez nous et puis j’avais peur que l’ambulance soit là (…) Elle est décédée finalement à 80 ans. Donc, elle a quand même bien vécu sa vie. Puis, pas longtemps avant de mourir, à l’hôpital, elle m’a fait un petit sourire, un sourire calme (…)», témoigne Paul avec beaucoup d’amour pour la femme qui lui a donné la vie.
Il termine en évoquant qu’à la suite de son décès, il a mis du temps avant de la pleurer comme il le fallait, soit un an, pleurant au départ pour elle, non pour lui.