Étiquette : peau
Des dermatologues américains affirment que les microbes préviennent l’inflammation excessive après une blessure comme une coupure ou une éraflure.
Selon le professeur Richard Callo et ses collègues de l’École de médecine de l’Université de la Californie à San Diego, de nombreuses bactéries vivent à la surface de la peau et celles-ci jouent un rôle essentiel dans le maintien de la santé cutanée. Une trop grande propreté tue ces bactéries, affectant ainsi le processus de guérison.
Selon la revue Nature Medicine, les bactéries Staphylococci agissent dans la cicatrisation de la peau. Elles freinent la réaction trop forte du système immunitaire après une blessure, réduisant ainsi l’inflammation.
Cela vient appuyer la récente étude qui disait que les enfants avaient besoin de se salir pour être moins malades. De plus en plus, on a la preuve que l’exposition aux microbes dès la petite enfance renforce le système immunitaire et rend le corps plus résistant aux allergies notamment.
Ceci laisse également entrevoir que l’on aura une nouvelle approche dans le traitement des maladies inflammatoires de la peau dans le futur.
Depuis de nombreuses années, on croit que boire beaucoup d’eau nous assure un teint radieux, mais selon le rapport Food For Skin de la British Nutrition Foundation, il n’en est rien.
Une alimentation équilibrée et une crème solaire contre les rayons UV sont plus utiles pour nous assurer une belle peau.
Bien que le rapport ne minimise pas les bienfaits de l’eau sur la santé en général, on rappelle qu’elle est même essentielle et que notre corps se compose de 70 % d’eau, il précise qu’aucune preuve scientifique ne démontre les bienfaits de l’eau sur l’aspect de la peau.
Les vitamines A, B, C et E, que l’on retrouve notamment dans les fruits et légumes, sont quant à elles beaucoup plus importantes pour conserver les cellules de la peau saines.
Le rapport pointe de nouveau du doigt le soleil et le tabac comme les ennemis jurés de la peau qui accélèrent les effets du vieillissement.
En juin dernier, une équipe de l’Université de Pennsylvanie mentionnait aussi qu’il n’existait aucune preuve établissant que boire beaucoup d’eau accélérait le processus d’élimination des substances dans les reins.
La beauté évaluée selon le teint
Le Daily News rapporte que le premier facteur observé chez les femmes afin de déterminer laquelle est la plus belle est le teint lumineux.
Un groupe de chercheurs a découvert que l’équilibre et la luminosité de la peau d’une femme étaient des facteurs encore plus importants que la symétrie du visage, ce qui avait précédemment été considéré comme l’aspect le plus important dans l’évaluation de la beauté.
Les résultats de cette recherche permettent de faire la lumière sur la raison pour laquelle des actrices plus âgées, comme Halle Berry et Cate Blanchett, qui ont de très belles peaux, ont eu un succès très prolongé.
Durant cette étude, les chercheurs ont photographié 170 visages de femme qu’ils ont placés dans un ordinateur. Ils ont ensuite demandé à 430 personnes de les noter selon leur degré d’attraction. Les visages avec les plus belles peaux ont récolté les notes les plus élevées.
Les scientifiques travaillant à l’étude croient que les gens sont plus attirés par une peau équilibrée, car elle reflète une bonne santé générale.
Un expert allemand en psychologie de l’évolution a déclaré : « Le teint de la peau, spécialement chez la femme, en dit beaucoup sur le potentiel de reproduction. »
La Dre Kelly Nelson, assistante-professeur en dermatologie à l’Université Duke en Caroline du Nord, affirme qu’il y plusieurs choses qu’une femme peut faire afin d’augmenter la qualité de sa peau, notamment de porter de l’écran solaire qui protège ce que nous avons eu à la naissance.
La photomodulation, sans danger
Une recherche menée par le Dr Patrick Boulos, du Département d’ophtalmologie de l’Université de Montréal, lui permet de conclure que les appareils de photomodulation cellulaire, utilisés pour régénérer les cellules de la peau et corriger les imperfections dues au vieillissement, ne présenteraient pas d’effet secondaire indésirable.
Cette technique semblable à une luminothérapie consiste à produire des diodes, dont la fréquence de rayonnement se situe entre 580 et 590 nanomètres, qui pénètrent dans les couches superficielles de la peau.
« Il a été démontré, in vitro, que cette lumière stimule la production d’énergie par les mitochondries. Elle favorise également la production de collagène, une protéine essentielle à la cicatrisation, de même que l’élastine, qui assure l’élasticité de la peau. La photomodulation semble inverser les effets des rayons ultraviolets. Une exposition à cette lumière devrait donc aider à conserver une peau plus ferme et plus épaisse sans action néfaste », a mentionné le Dr Boulos, qui croit toutefois que la photomodulation n’efface pas les rides.
La tique contre le cancer
Selon la biologiste Ana Marisa Chudzinski-Tavassi, de l’Institut Butantan de São Paulo, l’Amblyomma cajennense, une tique qui suce le sang, pourrait être un traitement envisagé pour le cancer de la peau, du foie et du pancréas.
Les chercheurs brésiliens ont découvert qu’une protéine, appelée Facteur X actif et contenue dans la salive de la tique, détruit les cellules cancéreuses sans toucher aux bonnes cellules.
La Dre Chudzinski-Tavassi a découvert par hasard les vertus de cette protéine alors qu’elle travaillait sur les propriétés anticoagulantes de la salive de la tique, qui s’apparente à l’anticoagulant TFPI qui ralentit la croissance des cellules.
« Si je traite quotidiennement une petite tumeur d’un animal pendant 14 jours, cette tumeur ne se développe pas et même, elle diminue. La masse de la tumeur diminue. Et si vous la traitez pendant 42 jours, la tumeur disparaît complètement », a mentionné la chercheuse qui a déposé une demande de brevet pour sa découverte.
Grâce à deux types de cellules souches de la peau, une équipe de chercheurs américains de la Faculté de médecine de l’Université du Wisconsin-Madison ont réussi à créer en laboratoire plusieurs types de cellules de la rétine.
Avec cette découverte, ces derniers ont bon espoir que cette technique soit un jour utilisée pour réparer les rétines endommagées.
« C’est très étonnant, étant donné qu’au départ ces cellules de la peau sont très différentes des cellules de la rétine et que le développement des nouvelles cellules se produit dans un contenant de plastique », a souligné l’un des auteurs derrière cette recherche, le Dr David Gamm.
La prochaine étape pour les chercheurs consiste à développer tous les types de cellules de la rétine avec des cellules souches afin de recréer une rétine.
Des chercheurs de l’Université d’Édimbourg, en Écosse, croient qu’une mutation du gène codant pour la filaggrine, une protéine qui aide la peau à former une barrière externe protectrice, pourrait prédisposer aux maladies allergiques comme l’asthme et l’eczéma.
Ils ont analysé 24 études sur le sujet pour en arriver à cette conclusion. « Nos résultats démontrent une forte évidence que les personnes qui souffrent de troubles allergiques ont une défectuosité du gène de la filaggrine, qui devient un facteur de risque pour développer de l’eczéma », ont souligné les auteurs de cette étude.
En préface à cette recherche publiée dans le British Medical Journal, Hugo Van Bever, professeur à l’Université nationale de Singapour, note que cette découverte est marquante pour la compréhension génétique des maladies allergiques.
Un nouveau traitement pour la peau
Le fluorouracile, un médicament utilisé pour traiter le cancer, soulage les brûlures causées par le soleil lorsqu’il est appliqué en crème sur la peau et réduit ainsi le risque de cancer de la peau.
Dans une recherche publiée dans Archives of Dermatology, on apprend que ce traitement innovateur a provoqué un changement notable de l’apparence de la peau chez 21 patients qui ont participé à cette étude. Parmi ceux-ci, on note une diminution des rides et des taches plus foncées sur la peau.
Les participants souffraient de kératite actinique ou de lésions cutanées causées par une trop grande exposition aux rayons UVB.
La peau, un nid à bactéries
Une recherche publiée dans la revue médicale Science nous apprend que la peau humaine, même soigneusement lavée, contient une variété de bactéries plus importante que les chercheurs des National Institutes of Health le croyaient.
Heureusement, toutes ne sont pas nocives pour la santé, comme en témoigne l’auteure derrière ces résultats, la Dre Julia Segre : « Ces microbes peuvent provoquer de mauvaises odeurs, mais ils servent à garder notre peau hydratée et, en cas de blessure, ils empêchent les bactéries dangereuses de pénétrer dans la circulation sanguine ».
Grâce au projet Human Microbiome, la généticienne et son équipe tentent de mieux saisir la répartition géographique des bactéries dans le système digestif, particulièrement les « bonnes bactéries » qui jouent un rôle dans le maintien de la santé.
Ainsi, ils ont décodé 112 000 bactéries prélevées sur la peau et environ un millier de souches ou espèces bactériennes.