Lorsqu’une personne de plus de 60 ans marche lentement et qu’elle répond à tous les critères d’un nouveau test mis au point par une équipe de l’Albert Einstein College of Medicine, il y a deux fois plus de risques qu’elle développe la démence au cours des 12 prochaines années de sa vie.
Cependant, « la démarche lente seule n’est pas suffisante pour le diagnostic », mentionne Santé Log qui explique qu’à un certain âge, la lenteur quand on marche peut être également liée à des problèmes d’arthrite ou à des problèmes d’oreille interne. C’est en approfondissant la combinaison démarche lente et plaintes cognitives que les scientifiques seront plus en mesure d’associer les troubles de flux sanguin vers le cerveau et démence.
La prédémence touche une personne sur 10 qui est âgée de plus de 60 ans. La majorité d’entre elles sont des hommes, et il a même été remarqué que les gens qui ont un faible revenu ou une moins bonne éducation sont davantage concernés, avance cette récente étude qui a mis au point un nouveau test qui permet de détecter la prédémence.
Il s’agit du test diagnostique du syndrome de risque de déficience cognitive et motrice (motoric cognitive risk syndrome : MCR) qui, en analysant la vitesse de la marche et en posant quelques questions aux personnes âgées, permet à tous les professionnels de la santé – en toute simplicité, rapidement et sans la présence de neurologue, de neuro-imagerie ou biomarqueurs – de détecter les premiers signes de démence.
Les résultats du nouveau test effectué auprès de 27 000 personnes âgées provenant de partout dans le monde ont été présentés dans la revue Neurology.