Ce sont les effets secondaires « physiques » des traitements comme la radiothérapie qui feraient en sorte que bien des enfants ayant souffert d’un cancer seraient victimes d’anxiété et de dépression à l’âge adulte.
C’est ce que révèle une nouvelle étude de l’Université de Northwestern publiée dans le Journal of Clinical Oncology et dont les données ont été recueillies au centre Childhood Cancer Survivor.
Pour arriver à leurs conclusions, les chercheurs ont examiné la santé psychologique de 14 000 adultes qui avaient combattu un cancer durant l’enfance et l’ont comparée à celle d’un frère ou d’une sœur de la même famille qui n’avait pas été malade.
Les survivants qui ont eu une perte de cheveux avaient un risque accru d’anxiété. Les filles qui ont perdu leurs cheveux sont plus susceptibles d’être dépressives, tout comme ceux et celles qui ont des cicatrices en raison de biopsies, qui sont défigurés ou à qui il manque un bras ou une jambe à la suite d’une amputation.
L’étude de l’infirmière spécialisée Karen Kinahan vient confirmer que les traitements du cancer peuvent affecter l’apparence physique des survivants et leur qualité de vie, à une période beaucoup plus tardive que durant la maladie.
La radiothérapie est connue pour un risque accru de détresse émotionnelle et de problèmes sociaux. La spécialiste affirme que des efforts supplémentaires devraient être faits dans le but de venir en aide précocement aux enfants susceptibles d’être plus psychologiquement atteints dans le futur. Les médecins devraient également tenter de minimiser encore plus les risques d’altérations physiques.