Cette « rétrospective 1965-1997 » du travail de Linda McCartney, épouse de l’ancien membre des Beatles, Paul McCartney, morte d’un cancer du sein en 1998, est la première présentée France. Elle propose 220 clichés (noir et blanc et couleur) sélectionnés dans le fond de l’artiste qui en contient environ 200 000, selon sa responsable Claudia Schmid.
Depuis la mort de Linda McCartney, des expositions de ses photos ont déjà été organisées, notamment en juin à Vienne. Toutefois, celle de Montpellier présente « plusieurs clichés qui n’avaient jamais été montrés », affirme Gilles Mora, directeur artistique du Pavillon populaire et commissaire de l’exposition, soulignant « les qualités exceptionnelles » de la photographe qui jouait souvent sur les reflets.
C’est notamment le cas d’un autoportrait de la photographe dans l’atelier du peintre Francis Bacon quelques mois avant son décès, avec sur le côté un masque de la mort. Jusqu’alors, Paul McCartney interdisait la sortie d’images où la maladie de sa femme pouvait apparaître, dit M. Mora.
L’exposition, avec à l’entrée une image de Linda McCartney prise par Eric Clapton, comporte six parties.
Il y a d’abord une chronique des années 1960, notamment son premier gros coup de l’époque. Alors qu’elle est réceptionniste du périodique Town and Country magazine, elle dérobe une invitation pour une réception à l’occasion du lancement d’un album des Rolling Stones organisé à bord d’un navire. Ses photos font le tour du monde.
Il y a ensuite la vie familiale. C’est la chronique d’une vie heureuse, saisie souvent au Polaroid. Elle s’était rapprochée des Beatles au moment de l’enregistrement du dernier album, Abbey Road, même si la célèbre photo de cet album, le quatuor traversant la rue, n’est pas la sienne.
Suivent successivement le travail de Linda observatrice sociale avec des clichés de rues, de magnifiques et parfois drôles autoportraits proposés chronologiquement et ses derniers travaux, certains expérimentaux.
Enfin, une partie est réservée aux documents qu’elle a publiés, les livres et les pochettes d’albums, notamment le premier en solo de son mari.