L’observatoire astronomique du Pic du Midi est un site privilégié pour admirer le ciel nocturne et les dizaines de milliers d’étoiles qui s’offrent au regard, à 2877 mètres d’altitude. Mais en 2008, des chercheurs constataient l’accroissement de la pollution lumineuse, créée par les éclairages des villes alentour.
Dès lors se créait l’association PIRENE (Pic du Midi Réserve Nuits Étoilées) pour protéger le site des nuisances de cette pollution, qui modifie l’environnement nocturne et a des effets néfastes sur la faune et la flore.
Aujourd’hui, l’obtention de cette labellisation va permettre de mieux protéger le site. Des organismes publics, comme la région Midi-Pyrénées ou les communes, ont depuis 2009 signé un engagement dans ce sens, et le département devient « un territoire pilote dans la mise en place de nouveaux modes d’éclairage économes et non polluants et dans le développement de nouvelles formes de tourisme scientifique et de nature », note la RICE du Pic du Midi dans un communiqué.
Concrètement, la Réserve Internationale du Ciel Étoilé est située au coeur d’une zone de plus de 600 km2 — dont la majeure partie culmine à plus de 2000 mètres d’altitude — qui doit rester absolument sombre la nuit, et où aucune pollution lumineuse n’est tolérée. Plus loin, dans une zone tampon de 3000 km2 comprenant 251 communes, des efforts sont faits notamment via des programmes de sensibilisation et de conversion des éclairages publics.
Scientifiques et touristes pourront donc continuer à profiter d’un ciel pur. Ces derniers peuvent observer le ciel nocturne lors des Soirées Étoilées organisées chaque été ou le temps d’une nuit au sommet du Pic, dans l’une des chambres de l’observatoire qui peuvent être réservées.
Le Pic du Midi vient s’ajouter à la liste des cinq autres réserves internationales de ciel étoilé dans le monde : Mont-Mégantic au Canada, Exmoor National Park en Angleterre, Aoraki Mackensie en Nouvelle-Zélande, NamibRand Nature Reserve en Namibie et Brecon Beacons National Park en Angleterre.