Les deux millionnaires s’opposent dans l’histoire du Cirque du Soleil qui s’est placé à l’abri de ses créanciers le 29 juin dernier.
Pierre Karl Péladeau et sa société Québécor aimeraient pouvoir mettre la main sur le célèbre cirque. Mitch Garber est le président du conseil d’administration du Cirque qui tente de sauver le fleuron québécois.
PKP y est allé hier soir d’une sortie en règle sur le réseau social contre les dirigeants du Cirque du Soleil à qui il impute les difficultés actuelles de l’entreprise qui a licencié 4679 employés, soit 95 % de sa main-d’oeuvre.
L’ancien Dragon à Radio-Canada et PDG de Caesars Acquisition Company Mitch Garber n’a pas apprécié le croc-en-jambe et a répondu sèchement aux accusations du multimillionnaire. Il affirme que le succès de PKP lui est venu de son père (Pierre Péladeau) qui a bâti un empire avant lui.
Depuis l’arrivée de la pandémie, le Cirque du Soleil a dû cesser toutes ses activités dans le monde entier. Sans aucun revenu, l’entreprise se trouve en grande difficulté financière, en plus de trainer un passif très lourd. La dette du Cirque totalisant 1,57 milliard $ US (2,134 G$ CA) le 31 mars dernier.
En avril dernier, Québécor avait ouvertement révélé s’intéresser au Cirque, indiquant vouloir sauver l’entreprise en y injectant des centaines de millions de dollars.
De son côté, l’entreprise fondée en 1984 tente en ce moment de restructurer sa dette afin de repartir ses activités sur des bases financières solides. Toutefois, une bataille interne entre les propriétaires actuels et les détenteurs de la dette fait rage.
Au moins six groupes, incluant Québécor, seraient sur les rangs pour racheter le Cirque. Parmi ces groupes, on compte aussi Guy Laliberté, le cofondateur du Cirque.
Mitch Garber et Pierre Karl Péladeau n’en sont pas à leur première querelle publique. Lors de son passage à l’émission Tout le monde en parle en mars 2015, Garber n’avait pas épargné le président de Québécor.
«Depuis que PKP est PDG ou actionnaire majoritaire de la compagnie, la performance est très mauvaise. C’est le pire taux de croissance de toutes les compagnies de communications ou de médias au Canada et dans toute l’Amérique du Nord», avait mentionné l’homme d’affaires.
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