Peu de gens osent remettre en question Pierre Lavoie et ses initiatives sportives qui sont suivies partout au Québec. Un dossier du journal La Presse ce weekend a toutefois mis en perspective toutes les bonnes intentions de monsieur Lavoie, notamment en raison de la façon dont la fondation gère les actifs recueillis.
La blogueuse Bianca Longpré a été l’une des voix les plus insistantes afin de dénoncer Pierre Lavoie et sa fondation. Madame Longpré, sur le Huffington Post, a visé particulièrement le concept des «cubes d’énergie».
«Ma fille commence l’école et arrivent les Cubes énergie. Je m’y mets. On se met à calculer ce qu’on fait. Les minutes multipliées par le nombre de kids, de parents, décortiquer les heures en minutes, colorier… Compter, participer avec l’école et recevoir une note parce qu’on a oublié le cahier ou oublié de colorier les cubes parce qu’on était occupé à jouer dehors. Paradoxal non?
La première année, je trouvais l’idée pas pire. La deuxième, j’ai commencé à trouver stupide et niaiseux le principe des cubes. Comme si la santé, c’était de compter les minutes de sport. Compter des calories. Compter, comparer son poids, dépenser pour être en santé…
[…]
Quelle merde. Désolé, ce n’est pas ce que je veux inculquer à mes enfants. Je refuse que mes enfants fassent rouler la business de Pierre Lavoie au prétexte d’un mode de vie sain. Parce que oui, c’est une business. Et mes enfants n’ont pas à être ambassadeur d’une quelconque compagnie.
[…]
Je suis bien heureuse que sa business fonctionne, que des adultes bougent en gang, ramassent de l’argent pour la recherche, mais j’ai quand même un profond malaise avec les business du sport et de la santé et d’une compagnie qui se sert des enfants comme véhicule de promotion quand on sait que cette même compagnie fait des millions.
J’ai de la misère avec une Caravan qui fait la promotion de la santé, commanditée par une compagnie pharmaceutique. J’ai de la misère avec des médecins qui prescrivent des cubes énergie au lieu de l’activité physique tout simplement. L’activité physique n’est pas une business. Comme si les médecins vous prescrivaient de manger des pommes Granny Smith et du yaourt Yoplait au lieu d’une saine alimentation.»
[…]
Je refuse que mes enfants embarquent là-dedans. Je refuse que ma fille se vante de faire 15 heures d’activité physique par semaine à 6 ans et que mon gars soit déçu d’en faire moins. Quand on bouge, on n’a pas à compter les minutes et encore moins à se comparer aux autres. On n’a pas à le prouver à une quelconque compagnie.»
Pierre Lavoie n’a pas réagi publiquement à ce texte, mais il a répondu à quelques questions d’Éric Duhaime et Myriam Ségal lundi (30 mai) au FM93, en plus de passer à l’émission L’heure de pointe.
«En bout de ligne, quand je reçois ma paie finale, c’est le salaire que je gagnais chez Alcan quand je suis parti il y a huit ans. On est parti de deux, on est monté à neuf événements, et on en veut 15. On a 40 employés, on en veut 200. Notre budget d’opération est à 10 M$, on veut le monter à 100 M$», a-t-il notamment expliqué.
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