Contrairement à ce que l’on pensait, un placebo n’a pas besoin d’être administré à l’aveuglette pour provoquer des effets sur la santé.
Selon le chercheur britannique Irving Kirsch, de passage au colloque sur l’éthique et les neurosciences à l’Institut de recherche clinique de Montréal, même lorsque la personne sait que le produit n’a aucun effet, sa santé s’améliore.
L’étude faite avec 80 personnes, en majorité des femmes âgées en moyenne de 47 ans souffrant du syndrome de l’intestin irritable, démontre que même un placebo peut améliorer la santé.
Pendant 21 jours, un premier groupe de personnes a reçu un placebo en toute connaissance de cause et un deuxième groupe n’a rien reçu. Après 21 jours, les personnes ayant eu un placebo ont vu leurs symptômes être améliorés de 30 %, alors que chez le groupe n’ayant rien reçu, on notait une amélioration de 15 %.
Dans le premier groupe, les personnes ont aussi mentionné que leur qualité de vie s’était améliorée de 21 %, comparativement à seulement 9 % dans le deuxième groupe.
D’autres études devront cependant être réalisées avant de pouvoir prescrire une telle approche médicale.