Si presque tous les mammifères non humains consomment leur placenta ou une partie de celui-ci après l’accouchement, c’est qu’il y a sûrement de bonnes raisons… mais quelles sont-elles et pourquoi la mère humaine ne le fait-elle pas?
Selon un article de neuroscientifiques de l’Université de Buffalo et du Buffalo State College, qui paraîtra le 30 mars dans la revue Ecology of Food and Nutrition,l’ingestion du placenta chez l’humain mérite une étude approfondie.
Plusieurs bienfaits sont déjà montrés chez l’animal, qui connaît habituellement des accouchements plus nombreux, un travail plus facile et une meilleure récupération après avoir donné la vie que l’humain.
En effet, l’ingestion du placenta, ainsi que l’ingestion de liquide amniotique par des mères mammifères, provoque une augmentation de l’interaction mère-enfant et augmente les effets analgésiques et méditatifs durant l’accouchement.
Il potentialise également des circuits opioïdes dans le cerveau de la mère, qui facilitent l’apparition du comportement maternel pour prendre soin de son petit et suppriment la pseudo gestation et dépression post-partum, ce qui augmente les possibilités de fécondation à nouveau.
Depuis un certain temps, la société connaît un engouement pour l’ingestion de placenta en capsules. Les spécialistes croient que de nouvelles recherches n’auraient pas pour but « une exhortation pour les femmes à manger le placenta, mais plutôt pour les scientifiques d’isoler et d’identifier la ou les molécules qui produisent l’effet bénéfique et de l’utiliser pour concevoir des outils pharmacologiques ».
Des études antérieures ont d’ailleurs prouvé que dans le cas des opioïdes analgésiques et, il y a un effet bénéfique aussi chez les autres humains qui ne portent pas d’enfants.