Les résultats d’une recherche sur les conditions de la grossesse et la cognition chez l’enfant sont parus dernièrement dans BMJ. Incluant un peu plus de 18 000 enfants, elle a mis en relation la planification de grossesse, les traitements de fertilité et la cognition.
Les enfants qui ont participé à cette étude ont été suivis dès l’âge de neuf mois, puis à trois et cinq ans. Ils étaient évalués sur leurs aptitudes verbales, dont le vocabulaire, à trois ans, puis le même test était repris à cinq ans, avec plus de complexité. Leurs habiletés spatiales et non verbales étaient aussi évaluées à cette étape.
À la première lecture des résultats, une différence a été remarquée entre les enfants. Par exemple, ceux qui étaient nés d’une grossesse non planifiée accusaient des scores plus faibles à trois ans, soit équivalant à un retard de langage de quatre mois par rapport aux autres. Quant aux enfants nés à la suite d’un traitement de fertilité, ils ont eu des résultats plus bas dans les tests non verbaux.
Pourtant, il est ressorti de cette recherche que ni la planification de grossesse ni les traitements de fertilité n’ont d’influence sur la cognition. Toutes les différences observées ont été presque entièrement expliquées par des inégalités liées au statut socioéconomique.