Consommer une à deux fois par semaine des acides gras oméga-3 provenant de poissons gras, comme le saumon, le thon ou les sardines, permettrait de réduire le risque de cancer du sein, selon une analyse publiée vendredi (28 juin).
Alors que plusieurs études avaient déjà fait état du rôle protecteur des oméga-3 par rapport aux maladies cardiovasculaires, des chercheurs chinois ont passé en revue 26 études portant sur 800 000 femmes et environ 20 000 cas de cancer du sein réalisées aux États-Unis, en Europe et en Asie.
Ils ont montré que la consommation d’une à deux portions de poissons gras par semaine était associée à une réduction de 14 % du risque de cancer du sein.
Selon l’équipe dirigée par le professeur Duo Li de l’Université du Zhejiang, une augmentation de 0,1 g d’oméga-3 provenant du poisson par jour réduisait le risque de cancer du sein de 5 %.
Les oméga-3 sont des acides gras essentiels au développement et au bon fonctionnement du corps humain. Il en existe 4, connus par leurs initiales, EPA, DHA et DPA, qu’on trouve essentiellement dans les poissons gras (saumon, thon, maquereau, hareng, sardine et anchois) et ALA, présent dans les huiles végétales (noix, huile de colza, soja, lin) et dans une moindre mesure dans la viande, les produits laitiers ou les oeufs.
Dans leur étude, publiée dans la revue British Medical Journal, les chercheurs chinois notent toutefois que seuls les oméga-3 d’origine marine ont été associés à une réduction du risque de cancer du sein, aucune « association significative » n’ayant été observée avec les autres oméga-3.
Ils soulignent également que « le risque était le plus bas dans les populations asiatiques, probablement parce que la consommation de poisson y est bien supérieure à celle observée dans les pays occidentaux ».
Le cancer du sein est l’un des plus fréquents à l’échelle mondiale. En 2008, il représentait, selon l’étude, près de 23 % de l’ensemble des cancers et 14 % des décès.
Selon divers travaux publiés ces dernières années, l’alimentation et le mode de vie pourraient jouer un rôle dans l’apparition de ce cancer à côté de facteurs génétiques, de mieux en mieux connus, comme les mutations des gènes BRCA1 ou BRCA2, qui prédisposent au cancer du sein.