Éric Charre, le directeur de l’EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) gestionnaire de la station, ne cache pas qu’il souhaite profiter d’une météo inhabituelle pour faire un « gros coup médiatique » et « ouvrir en juin ». Il s’agit de tirer parti de « toute cette neige qui n’a pas fondu », dit-il mercredi à l’AFP, alors même que des flocons de neige de printemps tombaient sur la station où régnait une température de 1 degré C.
Les Pyrénées ont connu durant l’hiver de très grosses accumulations de neige. Les températures inhabituellement basses du printemps ont permis au manteau de se maintenir et « les parties hautes du domaine », qui va de 1600 à 2500 mètres d’altitude (50 % du domaine se situant au-dessus de 2000 m), sont « enneigées comme en plein hiver », a ajouté Éric Charre.
La station, qui a fermé ses portes le 1er avril, a enregistré 90 000 journées de ski cette saison, avec un chiffre d’affaires en hausse par rapport à l’année précédente malgré 13 jours de fermeture provoquée par le mauvais temps.
« À partir de 2 100 mètres, tout est encore immaculé, sans bandes de terre », a poursuivi le directeur de la station. Le manteau a encore en moyenne une épaisseur de 70 à 80 cm, avec par endroits des congères de 4 à 5 mètres de profondeur. « Le propre de notre station, c’est qu’on a pris autant les perturbations venues de l’Atlantique que celles venues de Méditerranée, et au croisement de ces deux chemins, la neige est restée chez nous ».
Quatre pistes seront ouvertes aux skieurs samedi et dimanche, de 8 h à 13 h, car dans l’après-midi, la neige se ramollit et les conditions de ski sont plus difficiles. Les coûts pour la station sont minimes puisqu’il suffit de plaquer la neige à la dameuse pour rendre la surface agréable, a-t-il dit.
La fréquentation sera toutefois limitée à 600 skieurs par jour pour éviter un trop-plein sur les pistes, a ajouté le directeur de la station.