(CHRONIQUE)
Il n’y a pas très longtemps, je suis tombée sur l’extrait d’une conférence de Sara Blakely qui parlait de son enfance et de l’échec.
Depuis le visionnement de cette vidéo, je n’arrête pas d’y penser. Parler de l’échec et le valoriser dès l’enfance… mais quelle merveilleuse idée ! Vous allez peut-être dire que je me réveille enfin, mais je me rends de plus en plus compte que l’éducation que nous recevons de nos parents et de notre entourage est primordiale. Elle nous laisse des traces souvent indélébiles, dans le positif comme dans le négatif, et j’aime beaucoup cet extrait, car c’est ce qu’il montre.
Sara Blakely s’est construite à travers cette vision de l’échec « positif », lui donnant donc une tout autre manière d’aborder la vie, finalement. Le fait que l’échec soit vu positivement, comme une force et même comme une obligation, fait l’effet d’une libération pour moi ! Oui, nous échouons tous et ce n’est pas grave.
Des échecs, nous en avons donc toutes et tous, qu’ils soient petits (vous avez raté votre toupet) ou plus importants (vous divorcez). Mais le point commun est donc que vous avez à un moment essayé. Et plus nous essaierons, plus nous saurons de quoi nous sommes capables et nous nous améliorerons en tant qu’être humain (c’est beau non?). Pour le toupet, vous regarderez davantage de tutoriels la prochaine fois ou bien vous irez tout simplement au salon de coiffure. Pour le divorce, vous êtes désormais libre et l’avenir s’ouvre à vous (ce n’est pas si simple, I know, mais finalement, c’est ça qui est ça).
Nous essayons, nous échouons et nous retenons des leçons : je ne suis sans doute pas destinée à être coiffeuse ou cet homme n’était pas fait pour moi. Évidemment, je ne vous dis pas non plus ici d’essayer de sauter d’une falaise voir si vous échouez ou non et ce que vous en retenez. On essaie des choses qui ne mettent pas en danger notre vie ou la vie d’autrui please.
Ne pensez pas que je vis chez les Calinours, je vous parle de l’échec positif alors que j’ai passé un bon 6 mois à penser que ma vie était un échec parce que j’étais de retour chez mes parents à presque 30 ans. Mais la vie passe, j’ai avancé et je me suis rendu compte que les retrouver était finalement une chance. Ça ne s’est pas fait en 2 jours, mais j’ai réussi à changer cet « échec » en quelque chose de très positif. Je me suis retrouvée là parce que j’avais pris le plus gros risque de ma vie : tout faire pour rester dans le pays de mon chum. Qu’est-ce que cet échec m’a appris? Déjà que l’amour peut faire faire des choses folles quand même (et c’est beau); que je suis capable de reprendre mes études et de les réussir, que je suis courageuse et que je ne dois pas mettre mes projets en veille pour une autre personne.
Ma vision de l’échec a également évolué grâce à mon nouvel emploi, car lors de mon premier jour, ma supérieure m’a dit : « ici on ne sauve pas des vies, donc si tu te trompes ce n’est pas grave » C’est certain qu’en travaillant dans une bibliothèque, on ne risque pas de faire de grandes bêtises, mais le fait qu’elle me le dise dès le début fut très déculpabilisant et me donne aujourd’hui juste envie d’essayer plein de choses ! Pensez-y, autoriser vos employés à se tromper (et surtout le leur dire), ça peut leur donner une belle confiance en eux.
Combien sommes-nous à ne pas oser quelque chose parce que nous avons peur de l’échec, du refus ou simplement du futur? Nous le faisons tous, c’est humain. J’ai encore du mal avec certains échecs évidemment, je suis moi aussi humaine que voulez-vous, mais j’essaie de me rappeler du discours de Sara Blakely et de me dire que si j’ai raté quelque chose, c’est parce que j’ai essayé.
Maintenant, parlons sérieusement, quel est votre dernier échec? Vous en avez appris quoi?