Des données fournies par une étude canadienne affirment que l’incontinence urinaire, lorsqu’elle se poursuit après la grossesse, a une incidence majeure sur l’état dépressif menant au post-partum.
Le Dailymail rapporte que les risques de dépression postnatale augmentent considérablement à la suite d’une césarienne. Une recherche a été effectuée auprès d’un échantillon de 1 000 nouvelles mamans à l’Université nationale de Yang-Ming, à Taiwan.
Ainsi, l’étude démontre que les femmes ayant accouché naturellement diminuent le risque de dépression de plus de 30 %. La raison associée à la dépression post-partum après une césarienne est constituée principalement d’un sentiment d’échec de la mère quant à l’accouchement naturel. Bien entendu, il y a aussi le facteur de rémission, qui est beaucoup plus lent lorsque l’enfant naît par césarienne.
Outre ce fait, il semblerait que la césarienne planifiée a plus d’impact négatif que celle qui est pratiquée pour urgence médicale. Sur le groupe d’étude des femmes ayant expérimenté ladite césarienne, les données recueillies démontrent que la moitié de celles qui avaient prévu cette méthode avaient subi une dépression post-partum.
Selon les chercheurs de l’Université de Yang-Ming, une mère sur 10 donne naissance à son enfant par césarienne planifiée, surtout pour des raisons médicales, mais aussi par crainte de l’accouchement naturel ou à la suite d’une précédente naissance qui a été difficile.
L’Académie américaine de pédiatrie (APP) a annoncé que les pédiatres influeraient beaucoup sur la qualité de vie des enfants en détectant la dépression chez la mère.
Le seul fait de demander à la mère, lors de la visite pour son enfant, si elle vit des épisodes de tristesse, de découragement et si elle fait des activités serait une bonne piste.
Le taux de dépression post-partum est évalué entre 5 et 25 %. Celui de dépression majeure durant la première année de vie de l’enfant est pour sa part estimé entre 1 et 6,8 %.
Un comité américain s’est donc penché sur le sujet et il a fait paraître ses données dans la revue Pediatrics.
Nous apprenons ainsi que chaque année aux États-Unis, 400 000 enfants commencent leur vie auprès d’une mère dépressive. Cela peut entraîner des négligences, l’arrêt de l’allaitement, des dysfonctions familiales et des soins médicaux inadéquats.
Par ailleurs, le syndrome du post-partum, qui affecte 80 % des femmes, devrait être détecté rapidement. Habituellement, les symptômes sont des crises de larmes, de l’anxiété et des sautes d’humeur.
Écouter la nouvelle maman et l’aider à démystifier ce qu’il lui arrive suffisent généralement à régler ce type de dépression mineure.
Une recherche menée par l’équipe du Dr Meir Steiner, de la clinique Women’s Health Concerns d’Hamilton, en Ontario, démontre que l’on pourrait éviter davantage la dépression post-partum chez les nouvelles mamans avec plus de sommeil.
En 2005, le chercheur a instauré un programme pour les patientes qui avaient souffert de ce trouble et qui appréhendaient une autre grossesse. Ce programme consistait à augmenter les jours d’hospitalisation à cinq pour les nouvelles mamans et leur poupon, placé en pouponnière quelques heures durant la nuit.
« L’idée est de prévenir le manque de sommeil qui semble être le pire ennemi des femmes qui présentent un risque », a expliqué le Dr Meir Steiner.
Devant le succès qu’a connu l’initiative de M. Steiner, sept centres hospitaliers de l’Ontario ont choisi de l’adopter.
Naissances multiples et dépression
Les femmes qui donnent naissance à plus d’un bébé sont plus à risque de souffrir de dépression majeure que les mères qui accouchent d’un seul enfant à la fois.
« Notre recherche démontre que 19 % des mères ayant connu des naissances multiples ont des symptômes modérés à sévères liés à la dépression neuf mois après avoir accouché, comparativement à 16 % quand il y a naissance unique », a souligné l’auteure de l’étude, la Dre Yoonjoung Choi.
Les chercheurs déplorent que seulement 27 % des femmes aux prises avec la dépression post-partum décident de consulter un médecin pour obtenir de l’aide.
Tous les détails de cette recherche se retrouvent dans la revue médicale Pediatrics.
Selon une récente étude de l’Université Harvard, les risques de dépression après un accouchement augmentent de 60 % si la femme a fait du diabète durant sa grossesse.
Sur les dossiers de 11 000 femmes à faible revenu du programme Medicaid, des chercheurs ont noté une différence significative entre celles qui n’avaient pas fait de diabète et celles qui en avaient souffert.
5,9 % des femmes n’ayant pas eu de diabète ont fait une dépression post-partum, contre 9,6 % chez celles atteintes de la maladie durant la grossesse.