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Une nouvelle percée vient d’être faite en ce qui a trait au cancer du poumon, nous apprend Radio-Canada.
Une équipe de chercheurs du Centre de recherche sur le cancer de la Colombie-Britannique a présenté cette semaine ses résultats à une conférence sur le sujet à Philadelphie.
Après avoir étudié l’ADN de tumeurs cancéreuses provenant de patients fumeurs et non-fumeurs, ils ont pu statuer qu’il y avait une différence nette dans l’évolution de celles-ci.
Les malades devraient donc, en poussant plus loin ces observations, recevoir un traitement différent selon qu’ils fument ou qu’ils n’aient jamais fumé.
Pour arriver à ces résultats, les tumeurs de 83 patients ont dû être analysées. Sur ce nombre, 53 étaient d’anciens fumeurs ou fumaient toujours, tandis que 30 d’entre eux n’avaient jamais touché à la cigarette.
Une recherche publiée dans Nature Nanotechnology nous apprend que des chercheurs de l’Institut de technologie d’Israël ont mis au point un test d’haleine, à base de nanoparticules en or, qui peut détecter, bien avant des radiographies, les premiers signes d’un cancer du poumon.
Cette technique, qui permet de détecter des niveaux infimes de composés organiques volatiles dont la quantité augmente chez les personnes souffrant de cancer, devra toutefois subir des essais cliniques avant d’être officiellement adoptée.
L’un des auteurs de cette recherche, le Dr Hossam Haick, prétend que 15 % des cancers du poumon peuvent être diagnostiqués par ce test, permettant ainsi un traitement plus rapide auprès des patients.
« Ces résultats sont très prometteurs pour des diagnostics rapides, faciles et peu coûteux du cancer du poumon », ont souligné les auteurs de l’étude.
Bière rime avec cancer?
Une étude menée par une équipe de chercheurs des universités de Montréal et McGill auprès de 3 600 hommes âgés de 35 à 70 ans démontre l’association entre la consommation quotidienne de bière et de spiritueux et l’incidence de six types de cancer.
Ces patients sont sept fois plus à risque que les hommes qui ne boivent pas d’alcool de développer un cancer de l’œsophage. L’incidence du cancer du côlon grimpe de 80 % et celui du poumon de 50 % chez ces mêmes candidats.
« Ce sont les personnes qui boivent chaque jour ou plusieurs fois par jour qui sont à risque. Cela ajoute au nombre croissant de preuves indiquant que le fait de consommer beaucoup d’alcool nuit considérablement à la santé, de plusieurs manières, et que le cancer représente une part importante des risques », a expliqué l’un des auteurs, Andrea Benedetti, de l’Université McGill.
Étonnamment, ce phénomène ne s’applique pas en cas de consommation de vin. Des recherches antérieures avaient déjà démontré une diminution du risque de maladies cardiovasculaires grâce à la consommation quotidienne de vin, à raison d’un verre ou deux par jour.
Une étude menée auprès de plus de 40 000 adultes en bonne santé a permis à la Dre Lindsay J. L. Forbes, de l’Université de Londres, de conclure que l’exposition à la pollution atmosphérique est néfaste pour les poumons qui n’arrivent plus à bien effectuer leur travail.
« Nous savons que des niveaux très élevés de pollution atmosphérique (comme ceux dans le smog des années 1950) sont nocifs pour la santé, mais aucune donnée n’avait été recueillie avec des niveaux moindres et leurs effets à long terme sur les poumons », a fait savoir la Dre Forbes.
Ce sont les particules de dioxyde de nitrogène et de soufre qui affectent la santé et dont les effets sont particulièrement observés chez les hommes et les anciens fumeurs.
« Une exposition à long terme à ces polluants peut expliquer de nombreux cas de broncho-pneumopathie chronique obstructive chez les gens à risque », a conclu la chercheuse.
Ménopause et cancer du poumon
Des épidémiologistes de l’Université de Montréal et de l’Institut Armand-Frappier viennent d’établir un lien entre l’ablation des ovaires et le cancer du poumon.
Selon une étude publiée dans l’International Journal of Cancer, les femmes ménopausées à la suite d’une chirurgie auraient deux fois plus de risques de développer un cancer du poumon.
Les chercheurs ont étudié 422 femmes ayant un cancer du poumon et 577 sujets témoins de 18 hôpitaux. Ils ont établi différents facteurs comme le tabagisme, les antécédents médicaux et les antécédents concernant les règles et les grossesses notamment.
Tout comme le tabagisme, une ménopause précoce et non naturelle diminue le taux d’œstrogène, ce qui augmenterait les risques de cancer, plus encore, si elle survient à un plus jeune âge.
L’âge moyen pour une ménopause naturelle est de 50 ans et pour l’étude, l’âge moyen des femmes ayant eu une ménopause précoce était de 43 ans.
Du soya pour les poumons
Une étude publiée en ligne dans Respiratory Research démontre que consommer des aliments à base de soya, comme du tofu ou du lait de soya, est bénéfique pour la santé pulmonaire.
En effet, cela diminue le risque de souffrir de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), une malade respiratoire qui se caractérise par une obstruction lente et progressive des poumons.
Selon la communauté scientifique, la principale cause de BPCO est le tabagisme.
300 sujets atteints de BPCO et 340 adultes en bonne santé ont participé à cette étude menée par le Dr Fumi Hirayama qui s’est penché sur les effets d’une alimentation riche en soya et l’incidence de développer la maladie.
Selon le Dr Hirayama, ce sont les flavonoïdes du soya qui agissent comme des anti-inflammatoires sur les poumons et protègent les fumeurs contre les carcinogènes du tabac.
L’allaitement contre la pneumonie
Une étude, effectuée par le Dr Fernando Polack et son équipe de l’Université Vanderbilt de Nashville, conclut que l’allaitement réduit le risque de maladies pulmonaires chez les bébés de sexe féminin, davantage que chez ceux de sexe masculin.
Les chercheurs ont mesuré l’association entre l’allaitement et le risque de pneumonie chez 323 bébés qui ont souffert d’une infection pulmonaire.
La pneumonie a touché 23 % des filles qui étaient nourries avec des formules, tandis que 5 % des garçons ont souffert de la maladie quand ils étaient nourris de la même façon.
« Les mères qui ont des filles devraient être davantage conscientisées sur les bienfaits de l’allaitement afin de protéger les poumons de leur enfant », a souligné le Dr Polack, dont la recherche est publiée dans le Pediatric Infectious Disease Journal.