Les enfants découvrent les préjugés et la discrimination très tôt. Des études antérieures ont d’ailleurs démontré qu’entre 3 et 6 ans, l’enfant peur reconnaître la discrimination et appliquer des stéréotypes. Entre 6 et 10 ans, il serait conscient de ce problème et serait même capable de percevoir la discrimination subtile.
Une nouvelle étude de l’Université de Toronto parue dans le bulletin Personality and Social Psychology démontre de quelle façon les enfants découvrent le rejet entre personnes et comment ils peuvent être eux-mêmes une cible des préjugés.
Il semblerait que l’instruction externe et les expériences personnelles jouent des rôles distincts dans la manière dont les enfants caractérisent d’autres groupes de personnes.
Les conséquences se sont fait ressentir rapidement alors que des enfants de différents âges et ethnies – qui ne se connaissaient pas – se sont vus divisés en deux groupes. Le groupe « bleu », disait-on, était composé d’enfants méchants. Les participants de 5e année ont su faire la part des choses, mais ceux de 1re année ont automatiquement écarté le groupe bleu. Selon eux et ce qu’on leur avait enseigné en bas âge, le groupe était catégorisé « méchant » et ne méritait pas qu’on leur partage bonbons et autocollants.
En conclusion, les chercheurs ont constaté que l’impact de l’instruction était assez puissant pour porter atteinte à des informations contradictoires.
Selon les chercheurs, dès le jeune âge, il est d’une importance capitale d’instruire l’enfant aux différentes réalités et de lui montrer à ne pas juger. Cet enseignement influencera grandement sa vision des choses, ouvrira ses horizons et lui permettra de vivre des relations plus positives, à peine quelques années plus tard.