Un prélèvement de villosités choriales et une amniocentèse étaient jusqu’à maintenant les méthodes connues et utilisées pour révéler l’identité du père durant la grossesse.
Ces techniques peuvent démontrer un risque pour le fœtus. De plus, l’ADN provenant du fœtus, qui peut rapidement se détériorer, ou encore celui de la mère, qui peut masquer l’ADN du fœtus, peuvent facilement tromper les résultats.
Recueillis à partir de la 15e semaine de grossesse, le prélèvement de placenta et l’échantillon de liquide amniotique ne donnent aucune possibilité à la femme de mettre un terme à sa grossesse si l’identité du père la trouble. Les spécialistes parlent notamment ici de cas de viols, où 5 % des femmes tombent enceintes de leurs prédateurs sexuels.
Voilà qu’une prise de sang, mise au point par des médecins du York Hospital et du Lancaster General Women and Babies Hospital, pourrait changer la donne et permettre de révolutionner le domaine des tests de paternité.
Réalisé auprès de 30 femmes enceintes de 8 à 14 semaines, le test de paternité par prise de sang a permis de révéler exactement et dans tous les cas l’identité réelle du géniteur, rapporte le New England Journal of Medicine.
Il reste maintenant à voir si la loi, comme celle bioéthique en France, permettra une meilleure accessibilité au test de paternité.